Le gouvernement veut généraliser l’intégration des chirurgiens-dentistes à la régulation des SAMU Centres 15 pour la permanence des soins dentaires. Il le propose dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 (PLFSS) dont il a présenté les grandes lignes le 27 septembre.
L’article 24, en principe, devrait donc valider les expérimentations en cours dans 10 régions et 26 départements qui donnent satisfaction. Principaux objectifs : donner une réponse adaptée (conseil, télé-prescription, orientation) à un besoin de soins dentaires urgents les dimanches et jours fériés, permettre une meilleure répartition géographique des rendez-vous d’urgence entre les différents secteurs de garde, diminuer le temps d’attente des patients et désengorger la régulation du SAMU-15 des appels portant sur l’odontologie.
Parmi les autres mesures annoncées dans le cadre de ce PLFSS, on retiendra : la mise en place de contrôles pour maîtriser la dépense d’indemnités journalières (arrêts maladie), la délivrance d’antibiotiques par les pharmaciens sans ordonnances pour les angines et les cystites, la généralisation la délivrance à l’unité pour les médicaments concernés par une rupture d’approvisionnement, la création « d’un véritable service de repérage et d’orientation » assurant une prise en charge « coordonnée et précoce » de toutes les situations de handicap, la gratuité des préservatifs ou encore le remboursement des protections périodiques réutilisables.
Coté finances, ce PLFSS prévoit, pour le moment, un Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) pour 2024 en progression de + 3,2 % soit une augmentation de 8 milliards d’euros (Md€) « à champ constant » par rapport à 2023. Le sous-objectif des soins de ville est proposé à + 3,5 %. L’enveloppe globale serait de 254,9 Md€
En regard, le gouvernement envisage 3,5 Md€, « dans l’objectif d’assurer la soutenabilité de notre système de soins et de permettre de financer des mesures d’investissement et d’attractivité pour les professionnels de santé. » 1,3 Md€ d’économies sont attendues sur les produits de santé essentiellement du fait de baisses de prix de médicaments (1 Md€) et de maîtrise des volumes. 300 millions devront être trouvés sur les soins de ville (biologie et radiologie). Et environ 1,3 Md€ serait récupéré sur des transferts de dépenses et de responsabilisation des assurés principalement par la hausse du ticket modérateur pour les soins dentaires.
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