« A quoi jouent les compagnies d’assurance ?, se demande l’Union Dentaire le 3 avril. Se cachant derrière le fait que le CoVid-19 et la pandémie n’étaient pas inclus dans nos contrats, elles refusent toute négociation, ont un pouvoir d’influence important sur nos représentants nationaux et, de manière bassement matérielle, continuent d’effectuer certains prélèvements alors que nous n’avons plus de revenus. »
Les CDF avaient déjà « exhorté » les assurances à prendre leur part de responsabilité et interpeller, le 19 mars, le gouvernement pour qu’il incite le monde assurantiel « à sortir enfin de son mutisme et à faire les efforts nécessaires, notamment en termes d’indemnités journalières pour pertes d’exploitation ». Depuis lors, le syndicat n’a reçu que des « réponses polies », déplore Thierry Souilé, le président des CDF dans une vidéo du 31 mars. « Il est facile de publier des spots publicitaires à longueur de journées vantant les mérites des produits d’assurances, mais où sont-elles quand les confrères ont besoin d’elles ? s’interroge-t-il. Réveillez-vous ! Entendez le cri d’alarme des praticiens ! ».
L’Union Dentaire propose aux assureurs deux mesures qui leur permettraient « de justifier leur existence lors de cette pandémie ».
- un régime d’arrêt de travail spécifique (sans être malade) semblable à celui des arrêts pour garde d’enfants. « La durée serait calquée sur celle du confinement et rétroactive, détaille le syndicat. Avec pour date d’entrée dans ce régime, la date de début du confinement ou a minima la date du communiqué de presse du conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes demandant la fermeture des cabinets ».
- un arrêté particulier pour les professionnels de santé libéraux « qui permettra la prise en charge de cette période de suspension d’activité. »
Une pétition mise en ligne par un confrère le 18 mars a déjà recueilli 11 307 signatures (👉 https://bit.ly/2JxZNRY). « Nous devons exiger que nos cotisations d’indemnités et de prévoyance soient utiles. Nous ne pouvons pas cotiser en permanence lorsqu’il fait beau et voir nos assureurs se sauver quand nous avons besoin d’eux », dénonce-t-il, menaçant les assureurs : « si vous ne payez nos indemnités, nous quittons vos établissements, en masse. Par notre action collective nous avons les arguments pour faire admettre aux assureurs de prendre leurs responsabilités ».
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