Perte prématurée des premières molaires temporaires

  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2015
Information dentaire
L’indication de mise en place d’un mainteneur d’espace en cas de perte prématurée d’une première molaire temporaire dépend du type facial et de la classe d’Angle.

Etude de la perte d’espace en fonction du type facial et des rapports molaires.

Il n’existe pas de recommandation officielle concernant le maintien d’espace lors de pertes prématurées de première molaire temporaire. L’Académie américaine d’odontologie pédiatrique recommande de ne pas utiliser de mainteneur d’espace lorsque la première molaire permanente est en occlusion. Cependant, il semble évident que la qualité de l’occlusion et du calage molaire influence grandement la stabilité de l’occlusion.
Les auteurs ont donc choisi d’étudier la diminution d’espace consécutive à la perte prématurée de la première molaire temporaire, de façon unilatérale, en fonction du type facial et de la classe d’Angle.
Pour ce faire, 226 enfants âgés de 7 à 8,5 ans ont été observés durant une période de 9 mois suivant la perte de la dent temporaire et divisés en 4 groupes. Un groupe composé de patients à typologie leptoprosope avec une classe II bout à bout, un groupe leptoprosope classe I d’Angle, un groupe mésoprosope/euryprosope classe II bout à bout et un quatrième groupe mésoprosope/euryprosope classe I.
Les résultats de cette étude montrent une perte d’espace maxillaire et mandibulaire chez tous les patients leptoprosope indépendamment de leur relation molaire bien que de légèrement plus faible intensité pour les patients en classe I. Une légère perte d’espace mandibulaire a été observée chez les patients mésoprosope/euryprosope en classe II d’Angle ; en revanche les patients en classe I n’ont pas présenté de perte d’espace 9 mois après l’avulsion de la dent temporaire.
Dans tous les cas, la perte d’espace était due à une mésialisation des dents postérieures (deuxième molaire temporaire et première molaire permanente) au maxillaire et à une mésialisation de la deuxième molaire temporaire et distalisation de la canine temporaire à la mandibule quels que soient le type facial et l’occlusion molaire.
Au vu des résultats de cette étude, il semble donc important de prendre en considération le type facial du jeune patient ainsi que son occlusion afin de définir la nécessité de mise en place d’un mainteneur d’espace en cas de perte prématurée d’une première molaire temporaire.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Revue de presse

Chirurgie guidée et technique hologrammatique : la 3e voie

es techniques de chirurgie guidée signent l’application de la CAO (conception assistée par ordinateur) en implantologie. Grâce à la superposition...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Connaissances, attitudes et pratiques des chirurgiens-dentistes en France au sujet de la détection du cancer oral : résultats d’une enquête nationale

Avec 6 577 nouveaux cas et environ 1665 décès chaque année, la France est classée sixième parmi les pays européens avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle et traitements orthodontiques

L’intelligence artificielle (IA) et ses applications en dentisterie, que nous avons abordées plusieurs fois dans cette rubrique, continuent de se...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés La sphère orale, cible et marqueur de l’exposition environnementale

Cet article publié dans le journal médecine/sciences en 2020, se penche sur l’importance de la cavité buccale en tant que...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Mise en œuvre de la zircone et impression 3D

Les préoccupations vertueuses liées au développement durable se sont progressivement éman­cipées pour imprégner nos sociétés industrielles de consom­mation dans quasiment...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Évaluation des changements dentoalvéolaires par suite de l’ingression des incisives maxillaires à l’aide d’une ou de deux minivis antérieures chez des sujets présentant un sourire gingival : un essai clinique randomisé

Introduction : Les techniques conventionnelles d’ingression des incisives peuvent entraîner des effets indésirables tels que l’égression des dents postérieures ou la...