Patrick, tu nous as quittés après une longue et très douloureuse maladie. Mardi matin, tu es parti, après avoir encore lutté toute la nuit. Quelques jours avant, tu me posais la question : « Pourquoi moi ? J’ai toujours été un homme droit. »
Patrick, tu nous as quittés, sache-le, nous savons tous que tu as toujours été un homme droit, mais il convient d’ajouter un homme passionné, bien sûr par ton métier et plus particulièrement par les implants. À l’hôpital nord, tu avais développé cette activité alors qu’elle n’était encore que balbutiante. Mais à la technique proprement dite tu ajoutais une grande humanité, tu ne faisais pas « des cas », comme il est aujourd’hui habituel de s’exprimer, mais tu prenais en charge des patients avec une approche médicale incomparable. Passionné par la vie, nos nombreuses soirées furent émaillées de conversations qui m’ont permis découvrir l’homme que tu étais, un homme bon et d’une grande richesse de cœur. Tu évoquais ton père, sa vie, son histoire, chassé de son pays d’origine, ta maman fidèle à la France. Ces conversations m’ont révélé ton amour pour l’art, déjà en 6e au Lycée Thiers, tu avais suivi des cours d’histoire de l’art, tes croyances bibliques souvent abordées auxquelles tu étais très attaché mais avec une conception personnelle, droite, sans aucun compromis. Et puis, chose étrange de nos jours, tu étais amoureux de l’écriture, de la langue française, toujours à la recherche du bon mot, du bon adjectif, en soignant syntaxe et orthographe.
Patrick, tu nous as quittés, mais tu peux être fier de ce que tu as réalisé. Tu as formé nombre d’étudiants, transmis ta passion sans aucune réserve aux confrères, attiré autour de toi de jeunes et brillants enseignants qui transmettront, soit en sûr, tout ce que tu leur as appris.
Patrick, tu nous as quittés. Nous, tes amis, sommes orphelins, mais, surtout, que toute ta famille, et plus particulièrement tes frères Jean-Claude et Alain, ta compagne des bons et des mauvais jours, Laurence, sachent combien tu nous as apporté. Nous t’en remercions.
Au nom de tous tes amis, Olivier Hue
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