Devenus « patient zéro » ou « cas contact » dans la sphère privée ou professionnelle, les membres du cabinet dentaire peuvent-ils continuer à travailler ou doivent-ils se mettre en quarantaine ? Pour avoir des « éclaircissements » sur cette question, le président de la FSDL, Patrick Solera, a adressé un courrier, daté du 11 septembre, au Professeur Jérôme Salomon, Directeur général de la santé (DGS).
« La FSDL est de plus en plus fréquemment interrogée par ses adhérents sur la conduite qui doit être tenue », indique le syndicat qui pose trois questions :
– si un patient qui a bénéficié de soins bucco-dentaires auprès de son chirurgien-dentiste traitant pendant la période d’incubation est identifié comme un « patient zéro », le chirurgien-dentiste traitant devient-il de fait « cas contact » ?
– si le chirurgien-dentiste est considéré comme « cas contact » dans sa vie personnelle, peut-il continuer à exercer son activité de soins sous réserve de respecter toutes les mesures de distanciation et de protection ou fera-t-il l’objet d’une mesure de quarantaine ?
– si le chirurgien-dentiste est considéré comme « patient zéro », mais qu’il respecte les mesures de distanciation et de protection, peut-il continuer à exercer son activité de soins sous réserve de respecter toutes les mesures de distanciation et de protection ou fera-t-il l’objet d’une mesure de quarantaine ? ».
« Si pour l’ensemble de ces cas vous considériez que des mesures d’éviction devraient s’appliquer, je vous serais reconnaissant de bien vouloir envisager un assouplissement de cette doctrine », demande le président de la FSDL.
Pour ne pas « interrompre la reprise des soins bucco-dentaires », casser la demande de soins « aujourd’hui soutenue » et « ne pas fragiliser davantage l’équilibre économique de nos cabinets », le syndicat propose que, dans l’hypothèse où les membres du cabinet, soignant ou non, ont été en contact avec un ou des personnes testées positives, une « tolérance » soit possible. Ils pourraient continuer à travailler s’ils sont asymptomatiques tout en respectant trois conditions :
– réaliser une autosurveillance des symptômes ;
– faire un test RT-PCR entre le cinquième et le septième jour du dernier contact, et au maximum à sept jours du premier contact si celui-ci a persisté ;
– respecter des mesures strictes d’hygiène et de distanciation physique (port systématique du masque notamment).
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