Partie 4 : Les conseils de votre coach Medhi Baala

L’Information Dentaire : Nous sommes maintenant à six semaines de la course, la pression monte. Quelles ultimes séances d’entraînement mettre en place ?

Medhi Baala : Ce qui compte avant tout sur cette course, c’est l’aspect plaisir. Le plaisir de courir, le plaisir de partager un moment avec les autres. Le plaisir, qui est la base du sport en général, est le meilleur des plans d’entraînement. Oubliez la performance, la contrainte, sinon vous décrocherez. Ce que je peux recommander à tous, les expérimentés de la course à pied, les débutants, ceux qui ont déjà commencé à s’entraîner pour le Dental Run Care ou ceux qui le découvrent aujourd’hui et voudraient participer, c’est de sortir une ou deux fois par semaine, au moins le dimanche, en courant sur des allures qui restent agréables. Seul, à deux, voire en groupe, même si je reste prudent sur la course en groupe. Il y a en effet le risque de ne pas courir à son niveau, de mettre trop d’engouement pour suivre le rythme et finalement de se décourager. Ce qu’il faut pour progresser, c’est éviter le seuil de pénibilité et rester dans le plaisir. Néanmoins, à six semaines de l’objectif, les moins aguerris doivent commencer à allonger leur temps de course : 20, 30 ou 40 minutes. Le 1er décembre nous aurons 5 km à parcourir, cela veut dire environ 30 minutes de course, il faudra tenir !
 

id : Alors comment améliorer sa résistance ?

Medhi Baala : On peut amener dans ses sorties des « jeux d’allures ». On accélère sur 10 ou 20 mètres, puis on ralentit. Ou alors, on compte ses foulées lors de l’accélération, 20 ou 30. Cela amène un petit aspect cérébral qui permet de casser la monotonie que certains redoutent. On peut aussi utiliser les pistes d’athlétisme, souvent accessibles, accélérer sur 100 ou 200 mètres, distances facilement mesurables sur la piste. Mais je le répète, surtout ne vous imposez pas de contraintes. Ne vous dites pas « aujourd’hui, je dois aller courir ». Il faut que cela reste une envie.
 

id : Quels conseils pouvez-vous nous donner pour l’entrainement et pour le jour de la course ? Y-a-t-il des petites astuces et surtout, des erreurs à ne pas commettre ?

Medhi Baala : Je le répète, on ne cherche pas la performance. Cool ! On ne se met pas la pression. Donc, on ne tombe pas dans l’excès. Pas de surpréparation, de surentraînement, au risque de se blesser. Pas de régime particulier non plus. Mangez ce que vous voulez, sans excès évidemment. Il n’y a pas non plus de contre-indication à manger juste avant la course, mais peu et des aliments digestes. J’insisterai néanmoins sur deux choses : l’équipement et l’hydratation. Offrez-vous un bon équipement à commencer par le plus important, les chaussures. Si vous avez peur de vous tromper face à la multitude de modèles proposés, n’hésitez pas à pousser les portes des magasins spécialisés dans le running. Vous trouverez généralement des passionnés qui sauront vous conseiller en fonction de votre corpulence, votre poids, votre pratique sportive habituelle ou votre foulée. L’habillement est moins primordial. Il doit être léger, confortable et adapté à la température. Attention, nous courrons le 1er décembre à 6 heures du matin. Il risque de faire froid, prévoyez plusieurs couches !
 

id : Et pour l’hydratation ?

Medhi Baala : Elle est capitale. Dans la vie quotidienne, mais particulièrement tout au long de l’entraînement et le jour de la course. Il n’y a pas de quantité spécifique à absorber puisque cela dépend de chaque individu et de l’environnement dans lequel il évolue. Une seule règle à retenir : ne pas attendre la sensation de soif et boire avant, pendant et après l’effort. Il faut donc toujours avoir de l’eau sur soi. C’est important pour maintenir son rendement, pour ne pas se blesser, éviter les tendinites notamment, mais aussi pour bien récupérer. Attention à ne pas boire en excès avant la course. Vous aurez l’impression d’avoir l’estomac « comme une outre » et cela accroît le volume des liquides corporels… Il existe des boissons spécifiques. Certaines sont énergisantes, d’autres contiennent des sels minéraux pour compenser les pertes liées à la sudation. Elles sont utiles sur les longues distances ou les efforts intenses. Chacun fait comme il l’entend, mais nous courrons 5 km, de l’eau toute simple fera très bien l’affaire.
 

id : Et les étirements ?

Medhi Baala : Ah, là-là ! Il y en a des débats et de la littérature sur le sujet. Avant, pendant, après, tout le monde a son idée. Qu’il s’agisse de s’assouplir ou d’envisager une meilleure récupération, chacun y va de ses recommandations. Je n’ai pas d’avis tranché sur le sujet, mais personnellement je n’en suis pas un adepte. En tout cas, si l’on en fait, mieux vaut, de mon point de vue, les faire pendant ou après l’effort sur des muscles chauds pour éviter les blessures.
 

id : Vous serez bien là le 1er décembre ?

Medhi Baala : Bien entendu ! Je ferai le « yo-yo » tout au long de la course pour partager ce moment avec le plus de monde possible. Les dentistes m’apprendront certainement une tonne de choses sur leur métier ou sur leurs pratiques de la course à pied, car je sais que certains sont très expérimentés. J’espère que cette petite course donnera à quelques-uns l’envie de continuer et d’aller plus loin. Courir, c’est la liberté !
 
 

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