Le syndrome métabolique comprend un ensemble de modifications physiologiques et physiques incluant au moins trois des suivantes : 1) obésité abdominale, 2) hypertriglycéridémie, 3) cholestérol HDL réduit, 4) hypertension, 5) état pré-diabétique. Ce syndrome a été considéré comme un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires. Son étiologie est mal connue. Il est clair que la résistance à l’insuline joue un rôle, mais certaines infections et inflammations chroniques telles que la parodontite ont aussi été mises en cause. De récentes recherches ont également suggéré que des inflammations chroniques d’origine non bactérienne comme le psoriasis peuvent être indirectement à l’origine du syndrome métabolique.
Les études précédentes suggérant une association entre la parodontite et le syndrome métabolique étaient hétérogènes dans leur conception, utilisaient des définitions différentes de la parodontite, souvent fondées sur les données de bouches partielles, et n’utilisaient qu’une seule définition du syndrome métabolique. De plus, il n’y a pas consensus sur cette relation.
La présente étude utilise plusieurs définitions de la parodontite et du syndrome métabolique et se base sur un échantillon plus large, permettant de mieux cerner les facteurs de confusion, afin de déterminer s’il existe une relation entre la sévérité de l’affection parodontale et le syndrome métabolique.
Les résultats montrent une association entre parodontite sévère et syndrome métabolique après ajustement des facteurs âge, sexe, conditions socio-économiques, alcoolisme, tabagisme, et maladies cardio-vasculaires.
Les auteurs en concluent que la parodontite est associée au syndrome métabolique et que la prévalence de ce dernier est corrélée à la parodontite sévère.
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