Parentalité, taxe lapin, modulation tarifaire : sur fond de 49-3, l’Assemblée Nationale enterre les mesures adoptées au Sénat

  • Publié le .

© Assemblée Nationale

Information dentaire

Comme en première lecture, le gouvernement aura finalement eu recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter, en seconde lecture, le 27 novembre, le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024.

Le texte prévoit toujours l’intégration des chirurgiens-dentistes à la régulation des SAMU Centres 15 pour la permanence des soins dentaires. Mais les modifications apportées par le Sénat sont passées à la trappe.

L’article sur la parentalité prévoyant la possibilité de négocier dans le cadre conventionnel « le versement d’une aide financière complémentaire aux chirurgiens‑dentistes, aux sages‑femmes ou aux auxiliaires médicaux interrompant leur activité médicale pour cause de maternité ou de paternité » disparaît. Il permettait pourtant d’aligner ces professions de santé sur les médecins.

Exit également l’article sur la « taxe lapins » qui prévoyait en cas de rendez‑vous non honoré auprès d’un professionnel de santé en ville, le paiement par l’assuré social d’une « somme forfaitaire (…) payée directement par l’assuré à l’organisme d’assurance maladie, prélevée sur son compte bancaire » puis reversée au professionnel de santé.

Le principe d’une modulation de la rémunération des professionnels de santé libéraux en fonction de l’atteinte d’objectifs de pertinence des soins et d’usage du Dossier médical partagé est également repoussé.

L’obligation pour les pharmaciens de dispensation à l’unité de médicaments en rupture est rétablie tandis que la délivrance d’antibiotiques par les officinaux sans ordonnances pour certaines pathologies (en principe les angines et les cystites), la mise en place de contrôles sur les indemnités journalières, la création « d’un véritable service de repérage et d’orientation » assurant une prise en charge « coordonnée et précoce » de toutes les situations de handicap, la gratuité des préservatifs pour les moins de 26 ans ou encore le remboursement des protections périodiques réutilisables, sont maintenus.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

Pour améliorer la gestion des centres de santé pluriprofessionnels, l’Igas prône un modèle plus flexible

Explosion des charges d’exploitation et des charges de personnel (+ 82 % entre 2016 et 2022), baisse de productivité, déficits...
Politique de santé

Le PLFSS 2025, adopté à l’Assemblée, part au Sénat

Après l’utilisation, pour la troisième fois, de l’article 49.3 de la Constitution et le rejet d’une troisième motion de censure,...
Politique de santé

La campagne de vaccination contre la grippe est prolongée jusqu’au 28 février

Face à la circulation active des virus de la grippe, la campagne de vaccination contre la grippe est prolongée jusqu’au...
Politique de santé

Un « plan d’actions » contre les violences sexistes et sexuelles en santé

Yannick Neuder, ministre, chargée de la Santé, et de l’Accès aux soins, a annoncé le 17 janvier, un « plan...
Politique de santé

Yannick Neuder, nouveau ministre de la Santé

Cardiologue au CHU de Grenoble, député (Les Républicains) de l’Isère depuis 2022 (réélu en 2024), conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2016, Yannick...
Politique de santé

Études de santé : la Cour des comptes étrille une réforme « complexe et mal conçue »

Dans un rapport sur « L’accès aux études de santé » publié le 11 décembre, la Cour des comptes torpille...