En Europe, en 2018, le nombre annuel de nouveaux cas de cancers dus aux papillomavirus humains (HPV) est estimé à environ 56 000. Les cancers induits par les HPV les plus fréquemment observés sont ceux du col de l’utérus (35 000 cas), suivis des cancers ORL (plus de 10 000 cas), notamment de l’oropharynx et de la bouche.
Or, en France, plus de dix ans après les premières recommandations, le constat est aujourd’hui préoccupant : seules 24 % des jeunes filles se sont fait vacciner selon un schéma complet à 16 ans, ce qui est bien en dessous de l’objectif de 60 % fixé à l’horizon 2019 dans le cadre du Plan Cancer.
Fin octobre, la HAS a proposé d’étendre la vaccination aux jeunes garçons. « L’un des freins à la vaccination contre les HPV est la difficulté pour les professionnels de santé à faire accepter ce vaccin : d’abord réticents à aborder la question de la sexualité avec des adolescentes qui n’ont parfois pas commencé leur vie sexuelle, ils sont aussi confrontés à la méfiance des patientes et de leurs familles envers la sécurité des vaccins, explique-t-elle. Rendre la proposition vaccinale sans considération de genre pourra les aider à aborder la question. »
Cette proposition de la HAS fait encore l’objet de discussions. Dans un communiqué fin novembre, Les CDF, « devant ce constat d’impact des HPV sur la santé orale et générale des patients », soutiennent la vaccination élargie « à tous les garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes de 15 à 19 ans ».
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