« Après avoir consulté les professionnels et associations concernés » tout au long du mois de novembre, « recueilli et étudié » 120 contributions, la Haute autorité de santé (HAS) confirme, dans un communiqué du 16 décembre, sa recommandation d’élargissement de la vaccination contre les papillomavirus humains à tous les garçons de 11 à 14 ans révolus.
« La vaccination est le meilleur moyen de lutter contre ces virus, à l’origine de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers par an », souligne-t-elle. Parmi eux, les cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin chez les femmes, mais également des cancers oropharyngés et anaux, qui touchent aussi les hommes. « Près de 25 % des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes », selon le communiqué.
La HAS estime « que l’élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons permettrait, sous réserve d’une couverture vaccinale suffisante, de freiner la transmission au sein de la population générale, et ainsi de mieux protéger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi de mieux protéger les filles et les femmes non vaccinées ».
Elle recommande donc une vaccination de toutes les filles et de tous les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus. La vaccination reste recommandée jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Dans un communiqué du même jour, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn « se félicite » de cette recommandation et souhaite qu’elle soit « intégrée dans le calendrier des vaccinations 2020 pour une mise en œuvre d’ici l’été ».
La HAS en appelle « à une politique vaccinale plus engagée au niveau national et une proposition vaccinale plus systématique de la part des professionnels de santé », mais aussi « à la prise en intégrale du vaccin par l’assurance maladie ». Ce dont ne parle pas encore la ministre de la Santé…
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