La campagne de vaccination contre le papillomavirus humains (HPV : Human Papilloma Virus) débutera le 2 octobre dans les collèges pour les élèves de 5ème, a annoncé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, le 1er septembre. D’ici là, une campagne de communication en radio et sur le digital doit permettre de délivrer suffisamment d’informations aux parents pour les aider dans leur prise de décision quant à la vaccination de leur enfant.
La vaccination, gratuite, réalisée pendant le temps scolaire, n’est pas obligatoire. Elle est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans avec un schéma à 2 doses à 6 mois d’intervalle. Les papillomavirus humains (HPV) sont à l’origine chaque année, en France, de plus de 8 000 cancers des régions génitales, anales et oropharyngées (cavité buccale et oropharynx, notamment cancers de la base de la langue et des amygdales).
Une méta-analyse publiée le 15 août dans « The Lancet » montre que près d’un homme sur trois de plus de 15 ans dans le monde est infecté. « Les hommes sexuellement actifs, quel que soit leur âge, constituent un réservoir important d’infection génitale au HPV », soulignent les auteurs de l’étude qui insistent sur « l’importance d’inclure les hommes dans des stratégies globales de prévention ».
En France, la couverture vaccinale est aujourd’hui faible. Fin 2022, 48 % des filles et 13 % des garçons de 15 ans avaient reçu au moins une dose de vaccin.
« Le chirurgien-dentiste est en 1ère ligne pour réaliser lors de ses consultations un dépistage systématique des cancers de la cavité buccale et doit assurer leurs préventions en sensibilisant les patients aux principaux facteurs de risque que sont le tabac, l’alcool et les HPV », souligne l’UFSBD, très favorable à cette campagne. Lorsqu’elle avait été annoncée, en mars dernier, Les CDF avaient demandé au gouvernement à ce que les praticiens soient parmi les prescripteurs du vaccin.
Plusieurs pays, notamment la Suède, le Royaume-Uni et l’Australie, ont déjà mis en place la vaccination contre les HPV au sein des établissements scolaires avec des taux de couverture proches de 80 %.
Commentaires