Bien que la tendance soit à proposer des restaurations sans métal, les céramo-métalliques, qui combinent les bonnes propriétés métalliques du métal et les excellentes propriétés esthétiques de la céramique sont actuellement encore les plus utilisées pour la réalisation de prothèse fixées, unitaires ou plurales. Les armatures en métal non précieux présentent sur celles en alliage précieux des avantages de faible densité et de meilleures propriétés mécaniques : les alliages de chrome-cobalt (Co-Cr) tendant à se substituer à ceux de nickel-chrome en raison des problèmes posés par le béryllium et le nickel. Les armatures prothétiques peuvent être obtenues par les procédés traditionnels de coulée, par usinage ou, plus récemment, par frittage laser. La liaison de la céramique au métal résulte d’une adhésion chimique, d’un verrouillage mécanique, des forces de van der Walls et du phénomène de compression de la céramique sur le métal. La liaison chimique dépend beaucoup de la présence d’une couche d’oxyde en surface qui ne doit être ni trop fine ni trop épaisse.
La présente étude avait pour objet de comparer différentes méthodes d’oxydation de la pièce avant céramisation : sous pression atmosphérique, sous vide, sous vide suivi d’un sablage et, pour témoin, sans procédure d’oxydation. Les échantillons de Co-Cr, de même composition, ont été obtenus par coulée et par usinage. La résistance de la liaison a été évaluée avec un test de flexion en trois points.
Les résultats montrent que la liaison la plus forte entre la céramique et le métal était obtenue avec une procédure d’oxydation à la pression atmosphérique. Aucune différence n’a été observée selon que la pièce avait été obtenue par coulée ou par usinage.
Oxydation du Co-Cr et adhésion de la céramique
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