MicroMéga
Ceci posé, il reste bien évident que la bonne conduite de cette phase du traitement fait largement appel aux limes manuelles de petit diamètre (ISO 10 et 15), seules à même d’explorer délicatement l’anatomie interne de la dent, en alternance avec une solution d’hypochlorite de sodium qui va assurer à la fois la lubrification des instruments et l’élimination des débris, de l’entrée canalaire au tiers apical au fur et à mesure de l’élargissement réalisé.
C’est ici que le One G entre en lice : avec son diamètre de 14/100e et sa conicité de 3 %, il prépare le passage des instruments de mise en forme à proprement parler en assurant un cathétérisme en rotation continue aussi rapide qu’efficace. Sa section dissymétrique présente deux arêtes « actives » et une troisième, légèrement en retrait, permettant une bonne remontée de la faible quantité de débris produits lors de son passage. Contrepoint de ces avantages, l’utilisation de l’instrument doit être délicate (250 à 400 tours/min, 1,2 Nm) et la réalisation de la cavité d’accès devra être soignée pour assurer avec le moins de contraintes possible un accès direct à l’entrée canalaire, gage d’une progression fluide jusqu’à la longueur de travail.
Après rinçage et vérification de la perméabilité, l’instrument suivant entre en scène sans oublier de changer les paramètres du moteur puisque le One Curve doit être mis en rotation entre 300 et 450 tours/min avec un couple maximum de 2,5 Nm. Grâce à un autre traitement propriétaire de l’alliage, le C-Wire, tout aussi confidentiel, l’instrument est amené, si besoin en plusieurs passes, à longueur de travail en prenant soin de rincer et de vérifier la perméabilité canalaire dès que la progression ralentit et de nettoyer soigneusement l’instrument des débris engrangés dans ses spires.
Le ressenti de nos testeurs ? Globalement positif ! Le One G a suscité des commentaires dithyrambiques avec, comme seul inconvénient signalé, un petit souci pour les utilisateurs de certains moteurs à localisateur d’apex intégré où le contact électrique est assuré par deux petites électrodes censées frotter sur la base de la lime, juste au-dessus du mandrin. Sur ce type d’instrument, de faible conicité, celle-ci est trop fine pour assurer un contact net. Rien de spécifique au One G, le problème se présente avec d’autres limes de cathétérisme rotatif !
L’alliance de ces trois instruments, bénéficiant des derniers développements des alliages en Nickel-Titane, constitue l’aboutissement des longues années d’expérience de MicroMéga dans ce domaine et satisfera la plupart des praticiens dans la recherche perpétuelle de protocoles à la fois rapides, sûrs et efficaces. Les instructions, claires, et le choix assumé de l’usage unique vont dans le même sens, celui de la sécurité des traitements et de la résolution du plus grand nombre de situations cliniques avec un protocole dont la simplicité apparente ne doit pas obérer la nécessaire phase d’apprentissage afin d’en tirer le meilleur parti.
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