Investi en 2012 par le Parti socialiste (PS), il devient le suppléant de Geneviève Fioraso lors des législatives. Celle-ci nommée ministre de l’Enseignement supérieur, il la remplace et occupe officiellement le siège de député de l’Isère jusqu’en 2017, date à laquelle il sera élu dans la même circonscription, mais cette fois sous l’étiquette LREM.
Plusieurs fois rapporteur du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et de la Commission des affaires sociales, il a défendu de nombreux sujets ayant trait à la santé publique : interdiction de recourir à des mannequins en état de dénutrition manifeste, cannabis thérapeutique (expérimentations en 2020), Nutri-Score, autorisation du don du sang aux homosexuels, taxe sur les sodas, ouverture de salles d’injection supervisée ou encore suppression du numerus clausus qu’il souhaitait remplacer par un « numerus apertus », c’est-à-dire un seuil plancher (et non un plafond) pour adapter l’offre de soins non plus aux capacités de formation mais aux besoins réels. Il est aussi à l’origine de l’amendement, adopté dans le PLFSS pour 2020, permettant le concours de chirurgiens-dentistes d’exercice libéral au fonctionnement des SAMU pour traiter les appels concernant les urgences dentaires. Une expérimentation dans son département, l’Isère, en 2016, avait obtenu un bilan très positif sur trois mois : sur 14 vacations dont 12 dimanches, les chirurgiens-dentistes, volontaires, avaient géré 518 appels dont 41 % n’ont pas été suivis d’une consultation chez un dentiste de garde.
Des syndicats bienveillants
Le lendemain de cette nomination, les syndicats dentaires jouent la bienveillance. Les CDF « saluent » la nomination d’Olivier Véran et « bien qu’il soit issu du secteur hospitalier, ne doutent pas qu’il saura prendre en compte les spécificités des professions libérales en général et comprendre celles des chirurgiens-dentistes en particulier ». Le syndicat se tient à disposition du nouveau ministre « pour échanger avec lui » sur les problématiques actuelles : respect des engagements conventionnels, 100 % santé, réforme des retraites et centres de santé. L’Union Dentaire estime quant à elle que « sa connaissance du dossier de la santé en France est indéniable ».
Le syndicat liste les « points positifs » et « négatifs » des positions soutenues par le député Véran. À son crédit : son soutien à l’inscription des assistant(e)s dans le Code de la santé publique, sa lutte contre la désertification médicale « qu’il refuse de traiter par la coercition », ou encore, son implication dans la réforme des études de médecine. Points négatifs : « Il a une vision plus hospitalière que libérale de la médecine, il a été le monsieur RAC 0 » et il soutient la généralisation du tiers payant sur les soins de ville. Enfin, la FSDL est moins diserte. « Nous vous adressons toutes nos félicitations et notre syndicat se tient à votre disposition pour changer en profondeur la politique de santé bucco-dentaire en France », a-t-elle lancé sur Twitter.
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