L’URPS des chirurgiens-dentistes de Nouvelle-Aquitaine a souhaité interroger les praticiens de la région pour « caractériser et quantifier » les demandes de soins non programmés définies par l’URPS comme « des demandes prises de manière habituellement rapide sans être nécessairement urgentes, nécessitant un rendez-vous planifié, en dehors de la permanence des soins ambulatoires dentaires ».
1071 praticiens ont répondu au questionnaire soit un taux de retour d’environ 34 %. Il s’avère donc que 8 sur 10 d’entre eux sont « souvent sollicités » pour de tels soins et que la même proportion les prend en charge dans les 36 heures suivant l’appel du patient. Lorsqu’ils ne peuvent recevoir le patient demandeur, ils réfèrent (dans les zones où c’est possible) ou apportent un conseil téléphonique en programmant un rendez-vous ultérieur. Il faut dire que plus de 40 % des praticiens prévoient des créneaux spécifiques.
Pour près de 90 % des chirurgiens-dentistes l’intervention dure au maximum une demi-heure avec de l’imagerie. Un acte technique est réalisé dans les trois quarts des cas et un second rendez-vous de soins est programmé pour 80 % des patients. Le premier motif d’appel des patients est bien entendu la douleur (70 %).
Pour améliorer encore la prise en charge de ces rendez-vous non programmés, les praticiens interrogés estiment que l’éducation du patient sur la notion d’urgence et une sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire seraient de bonnes solutions tout comme la création d’une cotation spécifique voire d’un « centre d’urgence dentaire public ».
Au-delà, des réponses sur les soins non programmés, le questionnaire a été l’occasion de recueillir des données sur la vie professionnelle des praticiens. Plus la moitié déclarent travailler plus de 35 heures par semaine pour des activités au fauteuil et consacrent entre 6 et 10 heures aux tâches « administratives ». Si 75 % estiment que leur charge de travail « est trop lourde », la même proportion se disent satisfaits de leur activité professionnelle.
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