Chez une personne qui présente de façon inexpliquée des signes d’alerte neurologiques, cardiovasculaires ou des manifestations psychiatriques, pensez à l’inhalation de protoxydes d’azote », alerte l’Agence du médicament (ANSM) dans le document qu’elle met à disposition des professionnels de santé sur son site internet le 22 janvier. Objectif : les aider à identifier les symptômes évocateurs d’une intoxication et recourir à une prise en charge adéquate.
L’usage de protoxyde d’azote (sous forme de cartouches ou de bonbonnes destinées à un usage culinaire) est en forte augmentation, en particulier chez les jeunes adultes (moyenne d’âge 22 ans). Le nombre de cas graves déclarés aux centres d’addictovigilance a été multiplié par 3 entre 2020 (82 cas) et 2021 (265 cas), près de la moitié des signalements mentionnent une consommation quotidienne (contre 34 % en 2020), et malgré l’interdiction de vente aux mineurs depuis juin 2021, la proportion de mineurs parmi les cas rapportés reste importante : 11,2 % dans les centres d’addictovigilance et 16,6 % dans les centres antipoison.
La consommation de protoxyde d’azote, recherché essentiellement pour ses effets, euphorisants et désinhibiteurs, peut avoir des conséquences néfastes rapides (asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, désorientation, vertiges ou encore risque de chute) ou à plus long terme sur le système nerveux central si les consommations sont répétées à intervalles rapprochés (troubles du rythme cardiaque, troubles psychiques et atteintes neurologiques).
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