Normandie : la région, sans faculté dentaire, désertée, tente d’attirer les futurs praticiens

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Information dentaire

La Normandie est la région française la moins bien classée en terme de densité de chirurgiens-dentistes libéraux : elle plafonne à 40,6 praticiens pour 100 000 habitants (source DRESS, 2018) quand la moyenne se situe à 63,9. Une situation qui s’explique en grande partie par le fait que la région ne dispose pas de faculté dentaire. Après une première année dans les facultés santé de Caen et de Rouen, les étudiants réalisent leur cursus à Rennes, Reims, Lille, Garancière ou Montrouge. Ils sont ainsi chaque année 56 à quitter la région.

Pour tenter de les faire revenir, la Région, l’ARS, les facultés de santé de Normandie, le conseil régional de l’Ordre des chirurgiens-dentistes et de l’URPS chirurgiens-dentistes ont signé le 2 février un partenariat avec les facultés dentaires précitées. Objectif : permettre aux étudiants de venir réaliser une partie de leur formation pratique de 5ème ou de 6ème année en Normandie dans des unités hospitalières équipées de fauteuils dentaires et d’encadrants, à Caen (6 fauteuils), au Havre (10 fauteuils), à Rouen (8 fauteuils) et très bientôt à Evreux (10 fauteuils).

« Mis en place pour une durée de 3 ans, cet accord de coopération doit permettre l’augmentation progressive du nombre d’étudiants envoyés dans les UFR d’odontologie partenaires, puis accueillis en stages en Normandie et favoriser ainsi, à terme, l’implantation de jeunes professionnels de santé à l’issue de leur cursus », explique la Région Normandie.

Celle-ci s’engage à faciliter l’accueil matériel des étudiants en soutenant les investissements nécessaires pour les plateaux techniques de formation précliniques et cliniques mais aussi par la mise en place de dispositifs permettant de faciliter leur accès au logement ainsi que le versement d’une bourse de mobilité de 400 €/mois.

Elle promeut également le Contrat d’engagement de service public (CESP) qui ouvre droit dès la 2e année au versement d’une allocation mensuelle de 1 200 €/mois jusqu’à la fin de leurs études. En contrepartie, les étudiants s’engagent, dès la fin de leurs études, à exercer pour une durée équivalente à celle du contrat, à titre libéral ou salarié, dans des zones géographiques « sous dotées » en praticiens.

 

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