Contrairement à un cliché répandu, les étudiants en dentaire ne sont pas majoritairement des enfants de praticiens. Ils ne sont que 6 % dans ce cas, selon une enquête réalisée par l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) auprès de 1 800 étudiants en odontologie (30 % de l’ensemble) répartis équitablement entre les différentes UFR et par année d’étude.
Pour autant, 18 % ont un père ou une mère exerçant une profession médicale (voir graphique). Côté mauvaises nouvelles, un quart des étudiants se dit avoir été en difficulté pour financer le matériel des travaux pratiques. À l’hôpital, 40 % des stagiaires sont déçus par leur centre de soins par rapport à l’idée qu’ils s’en faisaient avant la quatrième année. 58 % ont envie de travailler, mais le cadre ne permet pas, selon eux, d’être à leur plein potentiel. « Cela s’explique notamment par les problèmes de disponibilité du matériel, de l’attente des enseignants et par le taux d’absence élevé des patients. 85 % des étudiants pensent que les étudiants ne sont pas suffisamment consultés et écoutés en clinique », souligne l’association étudiante. Rayon bonnes nouvelles, on apprend que la filière odontologie n’est pas un choix par défaut puisque 65 % des PACES/P1 avaient choisi dentaire en premier choix, et 96 % ne le regrettent pas.
« Globalement, les trois quarts des étudiants sont satisfaits par leurs études, mais seuls 20 % d’entre eux se disent totalement épanouis », relève l’UNECD qui publiera prochainement un compte rendu exhaustif de son enquête sur internet (www.unecd.fr). Enfin, les futurs praticiens n’ignorent rien des problèmes démographiques qui pèsent sur la profession : si 24 % prévoient d’exercer dans une zone sans problème d’accès aux soins dentaires, 48 % pourraient s’installer dans une zone déficitaire et 8 % sont déjà certains de ce choix. De quoi rassurer, peut-être, le Conseil de l’Ordre en charge de la question.
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