Après + 2,6 % en 2021, + 3,4 % en 2022, les cotisations des mutuelles augmenteront en moyenne de 4,7 % en 2023, selon une étude de la Mutualité Française auprès de 35 organismes couvrant 18 millions d’assurés.
Les contrats collectifs seront les plus impactés avec + 5,7 % contre 4,1 % pour les contrats individuels. « Une hausse en deçà de l’inflation moyenne en 2022 (5,9%), se défend la Mutualité dans un communiqué du 5 janvier, ajoutant « que pour 2,2 millions d’adhérents, les cotisations n’augmenteront pas en 2023 ».
Cette hausse des cotisations s’explique, selon la Mutualité, par « une dynamique des dépenses » constante depuis le confinement et la réforme du 100 % santé. Ainsi, encore au premier semestre 2022, les remboursements des mutuelles ont progressé « à un rythme soutenu » sur les secteurs de l’audiologie (+10,7 %) et des prothèses dentaires (+2,9 %).
La FNMF mais aussi en avant une taxation sur les contrats santé « multipliée par 8 en 20 ans » et « la taxe Covid d’1,5 milliard d’euros imposée aux mutuelles » en 2020 et 2021. « Un niveau de taxation injuste et injustifié au regard des rattrapages de soins après les confinements », souligne-t-elle.
Enfin, la Mutualité rappelle, comme le relevait la Drees en décembre, que le résultat économique des mutuelles sur l’activité santé a été quasi-nul (en moyenne – 0,2 % des cotisations). Ce qui signifie que les cotisations n’ayant pas couvert les remboursements.
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