Nouvelle fronde. L’Union Nationale des Professions libérales (UNAPL) lance une campagne de protestation pour dénoncer les « brimades » imposées par le gouvernement actuel qui « s’acharne » sur les libéraux. Trois « mesures d’asphyxie » provoquent l’ire des libéraux : le matraquage fiscal, l’étatisation des retraites et le mépris du dialogue social. L’UNAPL dénonce en premier lieu l’alourdissement de la Contribution foncière des entreprises (CFE) prévu dans le projet de loi de finances pour 2014. Si rien n’est fait, les libéraux en BNC (80 %) vont voir leur impôt progresser de 40 % par rapport à leurs homologues en BIC. « Une rupture caractérisée de l’égalité devant l’impôt », selon l’organisation. Deuxième sujet de fâcherie, la retraite. La réforme des retraites qui doit être adoptée dans le courant du mois, prévoit une « étatisation » de la CNAVPL.
L’article 32 dispose notamment que « le directeur est nommé par décret, pour une durée de cinq ans renouvelable, sur proposition du conseil d’administration, à partir d’une liste de trois noms établie par le ministre chargé de la Sécurité sociale ». Les professions libérales craignent que l’Etat ne fasse par ce biais « main basse » sur les provisions de leur caisse respective (CARCD) pour combler les autres régimes déficitaires. Enfin, l’Union estime que les professions libérales sont exclues du dialogue social sur des sujets de taille : sécurisation de l’emploi, concertation sur la formation professionnelle, réforme des retraites… « Pour le gouvernement, les libéraux ne sont que des nantis. Il les méprise », dénonce l’UNAPL qui rappelle, à bon entendeur, qu’elle représente 26,9 % des entreprises françaises dont 89 % de TPE qui conseillent et défendent chaque jour cinq millions de personnes et emploient un million de salariés… L’UNAPL lance donc une pétition en ligne professionsliberalesendanger.org), organise la défense de ces thèmes sur les réseaux sociaux, met en place une action de sensibilisation des parlementaires et tient à la disposition de tous les libéraux une affiche à fixer en salle d’attente pour relayer le message (unapl.fr).
Commentaires