Le ministère de la Santé alerte sur le mésusage du protoxyde d’azote. « On observe depuis quelques mois des consommations répétées, voire quotidiennes, au long cours et en grande quantité », alarme-t-il le 19 novembre. Ainsi, depuis janvier 2019, 25 signalements d’effets sanitaires sévères ont ainsi été notifiés dont 10 graves avec des séquelles pour certains cas, 8 provenant de la région Hauts-de-France.
Gaz à usage médical, le protoxyde d’azote (le « proto ») est aussi un gaz de pressurisation pour les aérosols alimentaires, donc en vente libre pour cet usage et à prix modique.
Contenu notamment dans les cartouches des siphons à chantilly, les utilisateurs, souvent très jeunes, vident la cartouche dans un ballon avant d’inhaler le gaz, cherchant un effet euphorisant, hallucinogène et une déformation de la voix.
Or, l’inhalation expose à des risques immédiats (asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, désorientation, vertiges) et des risques en cas d’utilisation régulière (atteinte de la moelle épinière, carence en vitamine B12, anémie, troubles psychiques).
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