Du 26 au 29 mai
L’organisation a permis de recevoir un public nombreux, international et multigénérationel, et des conférenciers reconnus, eux aussi internationaux, venus montrer des présentations souvent de haut niveau. Une démonstration de force que MIS a, de toute évidence, conçue pour exprimer son ambition internationale. Cette marque d’implant serait, selon Patrice Capitaine (Directeur Technique France), récemment passée dans le Top 5 mondial en nombre d’implants posés.
Les conférences se sont déroulées au bout de la Diagonale, face à la mer, dans le très beau bâtiment des architectes suisses Herzog et Meron, le Centre des congrès international de Barcelone. Programme scientifique bien équilibré, articulé autour de la présentation du V3, le tout nouvel implant de la société, des techniques chirurgicales actuelles, des stratégies prothétiques et des avantages de la chirurgie guidée et de la CFAO développés par MIS Implants.
Les inventeurs du V3, le Professeur Nitzan Bichacho (Israël), le Docteur Eric Van Dooren (Belgique) et le Docteur Yuval Jacoby (Israël) ont pris la parole pour présenter ce nouveau venu sur la planète implantaire.
Ce jeune implant, dévoilé en 2015, en juin lors de l’EuroPerio à Londres et en novembre lors de l’ADF, a été défendu par de nombreux conférenciers. Ils ont mis en avant l’intérêt du design novateur de la zone cervicale ; le col, globalement triangulaire, ménage un espace libre entre ses faces, méplats, et les parois osseuses arrondies par le forage ou celles du site d’extraction. L’argument plusieurs fois exprimé est la présence d’un caillot sanguin qui envahit ce hiatus, permettant une meilleure préservation osseuse et meilleure ostéointégration. La stabilité primaire du V3 est assurée par les 3 angles du triangle sur les parois du forage. Ainsi, le stress cortical est limité à ces 3 ancrages. Apicalement, le corps cylindrique de l’implant complète la stabilité primaire plus classiquement.
La forme du col du V3 est-elle pertinente aujourd’hui ? Dans les situations post-extractionnelles antérieures, la solution n’est-elle pas déjà trouvée par le positionnement actuel, plus palatin, des implants, créant intentionnellement un hiatus entre implant et corticale ? Depuis plusieurs années, de nombreux auteurs, tels qu’Araujo et Lindhe, défendent la présence de ce hiatus et son comblement par un biomatériau. De même, dans les cas antérieurs implantés tardivement, on observe fréquemment un défaut transversal. Le volume d’os est souvent insuffisant autour du col implantaire et l’exposition des spires les plus coronaires est compensée par une reconstruction…
De plus, on a pu entendre le physicien Bjorn-Owe Aronsson (Suisse), inventeur du nouveau revêtement de surface monocouche et bio-actif, SurfLink, dont la couche externe est constituée de phosphonate. Celui-ci n’est pas encore commercialisé et fait l’objet d’une recherche clinique conduite par Marco Esposito (Suède). Ce dernier est monté à la tribune pour présenter les premiers résultats très prometteurs de l’étude menée sur
23 patients. Mariano Sanz Alonso (Espagne) a montré des coupes histologiques témoignant de l’efficacité du SurfLink.
De jeunes conférenciers, dont Victor Clavijo (Brésil), France Lambert (Belgique) ou encore Stavros Pelekanos (Grèce), ont proposé de belles présentations très construites et à fort contenu pédagogique.
Un très beau congrès donc, impressionnant par le nombre de congressistes et le niveau général des conférences. L’investissement des équipes et de la direction pour le lancement du nouvel implant V3 ne souffre d’aucune critique. Il n’y a plus qu’à souhaiter à la société MIS que cet implant prenne l’envol que ses créateurs espèrent.
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