Micheline nous a quittés. J’ai perdu une grande amie, avec qui j’avais parfois des prises de bec pour la bonne cause, je veux dire pour le bon fonctionnement de la SFHAD (Société française d’histoire de l’art dentaire) ou du MVAD (Musée virtuel de l’art dentaire) et de bien d’autres missions, mais ses grandes qualités l’emportaient sur tout le reste.
En pionnière, elle a longtemps enseigné la psychologie appliquée à notre profession. C’était du temps de l’école de Garancière. Son titre de docteur en psychologie lui avait permis de fonder la SFOPS (Société française d’odontologie psycho somatique). Avec Micheline, nous avions été chargés par la BIU (Bibliothèque Inter Universitaire) Santé, de monter une exposition virtuelle sur Pierre Fauchard, son manuscrit, sa biographie, qui est toujours sur le site de la BIU de Paris Cité. Pour finir les gros travaux, nous avons mis en ligne, sur ce même site, le MVAD grâce à un effort qui a nécessité dix années d’un travail intense. Nous nous voyions aussi à notre Académie et à la SFHM (Société française d’histoire de la médecine). J’ai été son parrain pour les deux associations.
Ensemble, nous avons créé et participé à alimenter la rubrique Histoire de L’Information dentaire. D’ailleurs, son article « La malédiction des musées dentaires parisiens » (Grégory Aupiais, Micheline Ruel-Kellermann), est en préparation de publication, dans les colonnes de la revue.
Nous avions des échanges très fréquents soit téléphoniques, soit à son domicile où elle ne manquait pas de préparer un excellent cake aux amandes. Le dernier contact remonte au jeudi 29 février. Je lui avais trouvé une voix plus volontaire et plus nette et elle m’avait indiqué qu’elle se sentait en meilleure forme que depuis l’année écoulée. Elle nous quittait quelques jours plus tard.
Pierre Baron
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