Un praticien de 57 ans a été retrouvé le 5 janvier dans la soirée, mort, égorgé dans son cabinet du 8e arrondissement de Marseille. Cambriolage qui a mal tourné, crime de déséquilibré, différend personnel ?
Seule l’enquête pourra le dire précisément. Mais les premiers éléments semblent étayer la thèse du crime crapuleux : un coffre a été ouvert et vidé, les lieux fouillés, une montre de valeur et une carte bancaire dérobées. On se souvient qu’au printemps 2013, déjà à Marseille, l’une de ses consœurs avait été tuée pour un litige de quelques euros.
Dans un communiqué, la CNSD estime qu’une nouvelle fois est posée « la problématique de la sécurité des chirurgiens-dentistes », dont l’exercice souvent isolé « les expose directement à la violence quotidienne et à l’insécurité, dans un contexte social et économique extrêmement tendu ». Le syndicat « s’émeut de l’absence de réaction de la ministre de la Santé face à cette tragédie » et « exige la mise en place immédiate du protocole Santé-Sécurité-Justice ». Ce protocole, signé en avril 2011 par les trois ministères de la Justice, de l’Intérieur, de la Santé et les Ordres des professions de santé libérales, vise à garantir la sécurité des professionnels dans leur exercice quotidien.
Il prévoit notamment la possibilité de faire réaliser des diagnostics de sécurité par les spécialistes de la police ou de la gendarmerie afin de sécuriser leur environnement de travail ; le recours à une procédure d’alerte spécifique en cas de danger (numéros spéciaux, boîtiers électroniques d’alerte, géolocalisation…), et recommande aux maires d’installer des dispositifs de vidéosurveillance aux abords des cabinets.
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