Compte tenu de la « baisse du chiffre d’affaires » des chirurgiens-dentistes liée principalement à « l’aération entre chaque patient et au coût des Equipements de protection individuelle (EPI) », l’Union Dentaire (UD) demande à la Direction générale de la santé (DGS), dans un communiqué du 25 septembre, « de prolonger le dispositif de dotation de masques pour les professionnels de santé au-delà du 4 octobre ».
En principe, à cette date, « tous les professionnels de santé du secteur ambulatoire doivent être en capacité de s’approvisionner de manière autonome » en masques et EPI, a prévenu la DGS sur sa liste de diffusion « DGS-Urgent » le 31 juillet dernier (lire ici). Elle invitait chaque professionnel à constituer un stock de sécurité de masques chirurgicaux et FFP2 et autres EPI nécessaires à la prise en charge de patients Covid (gants, blouses, charlottes, tabliers, lunettes) « correspondant à 3 semaines de consommation en temps de crise épidémique ».
Depuis la réouverture des cabinets dentaires le 11 mai 2020, chaque chirurgien-dentiste bénéficiait d’une dotation de 24 masques par semaine. « Ce processus a été, selon les endroits, très difficile à se mettre en place mais il permet aux praticiens de bénéficier d’un soutien de l’Etat face à la hausse importante des dépenses due aux protocoles mis en place pour lutter contre la propagation du CoVid-19 en France, selon le syndicat. Or, les mesures annoncées le 23 septembre par Olivier Véran, le ministre de la Santé, vont dans le sens d’une poursuite toujours plus active des protocoles sanitaires, notamment dans les zones les plus touchées. Il est donc primordial que la distribution des masques pour les personnels soignants, notamment les chirurgiens-dentistes, soit prolongée au-delà du 4 octobre. C’est un soutien indispensable à des soignants qui participent activement à soigner leurs concitoyens, dans le respect de règles sanitaires strictes et contraignantes ».
Lancées avant les vacances d’été, les négociations de deux syndicats dentaires, Les CDF et l’Union Dentaire, avec l’Assurance maladie pour l’obtention d’une compensation face à ces contraintes sont toujours au point mort. L’UD propose un supplément de 72 euros dit « temps et EPI crise sanitaire » lors de la réalisation d’un ou plusieurs actes techniques à effet aérosol au cours d’une même séance de soins. Les CDF souhaitent, un forfait au « titre de la maîtrise du risque infectieux » ainsi qu’une majoration sur certains actes.
Commentaires