« L’ordre fait désordre ! », lance l’Union Dentaire dans un communiqué du 2 mai. Le syndicat, comme la FSDL, prend ses distances avec la décision de l’Ordre des chirurgiens-dentistes (ONCD).
Celui-ci a décidé hier de se « désolidariser » de la tribune commune des Ordres des professions de santé concernant la vente de masques chirurgicaux par la grande distribution. Entre « dégoût et consternation », le Comité de liaison des institutions ordinales (CLIO) se demandait comment des millions de masques pouvaient être soudainement disponibles alors que les soignants en manquent cruellement (lire ici 👉https://bit.ly/3cZpmYG).
Le plus surprenant est que l’ONCD avait avalisé le principe de ce communiqué commun. Mais le texte n’a pu « obtenir l’adhésion du conseil, et ce tant sur le fond que sur la forme », a estimé Serge Fournier, le président de l’ONCD (lire ici 👉 https://bit.ly/2WlTTsS). Sur Twitter, l’ONCD expliquait se « désolidariser du communiqué du CLIO compte tenu des garanties apportées par Olivier Véran », sur les masques.
L’Union Dentaire « regrette » cette position « incompréhensible ». « L’union fait la force, souligne-t-elle. Elle permet de porter plus fort les revendications de nos professions au plus haut niveau des autorités et d’être mieux entendu. Comment se plaindre d’être constamment oubliés quand on veut faire cavalier seul ? ».
Plus mesurée, la FSDL n’évoque pas la décision de Serge Fournier mais comme l’UD, « apporte tout son soutien à l’ensemble des professionnels de santé et notamment les Ordres des médecins, pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures podologues, sages-femmes et infirmiers ». Une prise de distance en creux. La FSDL indique ainsi « s’associer à leur colère légitime concernant la gestion catastrophique des masques par notre gouvernement et le questionnement de leur revente miraculeuse par la grande distribution ».
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