De nombreux patients atteints de maladie parodontale reçoivent en traitement des implants. La question se pose de savoir si un historique de parodontite peut accroître le risque de problèmes (mucosites et péri-implantites) et la perte des implants. Les auteurs rappellent l’importance de distinguer la notion de survie implantaire, qui se réfère à la présence d’implants avec ou sans complications, de la notion de succès qui implique la présence d’implants sans complication biologique ou technique.
La présente revue de synthèse porte sur le devenir des implants chez des édentés partiels souffrant de parodontite, traités et suivis depuis au moins 5 ans. À partir de 959 publications recueillies issues des bases de données, seuls 10 articles remplissaient les critères de sélection. La plupart d’entre eux présentaient une qualité méthodologique moyenne à haute. Malgré l’impossibilité de réaliser une méta-analyse, la survie des implants apparaissait élevée (92,1 %) dans les études rapportant au moins 10 années de suivi. Les paramètres de profondeur de poches, de niveau d’attache et de perte osseuse autour des dents étaient associés à la survenue des péri-implantites et la perte d’implants. Le défaut de suivi parodontal et le tabac étaient aussi associés à un pronostic implantaire plus défavorable.
En conclusion, cette revue systématique confirme la pertinence du traitement par implants des patients atteints de parodontites, qui se soumettent à une thérapeutique et à un suivi approprié. La présence de poches résiduelles, l’absence de suivi parodontal et le tabac apparaissent comme des facteurs négatifs pour le devenir à long terme des implants.
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