Le Parlement a adopté définitivement le 25 juin une proposition de loi visant à « créer le statut de citoyen sauveteur, lutter contre l’arrêt cardiaque et sensibiliser aux gestes qui sauvent ». Déposé en 2018 par les députés LREM Jean-Charles Colas-Roy et Hugues Renson, le texte prévoit que « quiconque porte assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent est un citoyen sauveteur et bénéficie de la qualité de collaborateur occasionnel du service public ».
Le citoyen sauveteur effectue, jusqu’à l’arrivée des services de secours, les gestes de premiers secours : mise en sécurité, appel au 15 ou 18, PLS, au besoin compressions thoraciques, associées ou non à l’utilisation d’un défibrillateur. Tout l’intérêt de ce texte est d’encourager les personnes à proximité de la victime à intervenir en les déchargeant de toute responsabilité. « Lorsqu’il résulte un préjudice du fait de son intervention, le citoyen sauveteur est exonéré de toute responsabilité civile, sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle de sa part », précise-t-il.
Pour agir, encore faut-il être aguerri. Pour sensibiliser et former aux gestes qui sauvent, la nouvelle loi instaure une sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours ainsi que des formations aux gestes qui sauvent (massage cardiaque, utilisation d’un défibrillateur…) obligatoires pour tous les élèves dans « un continuum éducatif du premier au second degrés ». Les salariés devront également bénéficier d’une sensibilisation avant « leur départ à la retraite ».
Enfin, une « Journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque et de sensibilisation aux gestes qui sauvent », sera instituée. Journée dont la date, le contenu, le champ d’application et les modalités de mise en œuvre restent à définir.
Les arrêts cardiaques sont responsables de 30 à 40 000 décès par an en France. Lors d’un arrêt cardiaque au bout de 3 minutes, les premières séquelles irréversibles apparaissent, et au bout de 10 minutes sans geste de premiers secours, les chances de survie sont extrêmement faibles. Les secours mettent en moyenne 10 à 15 minutes à arriver.
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