Les infections buccales chez les enfants semblent associées à un risque d’athérosclérose à l’âge adulte », selon une étude publiée le 26 avril sur le site internet du Journal of the American Medical Association (JAMA). Des cardiologues de l’université d’Helsinki ont extrait une cohorte de 755 enfants devenus adultes d’une vaste étude, débutée en 1980 et toujours en cours, sur le risque cardiovasculaire des jeunes Finlandais. Les enfants subissent des examens oraux à 6, 9 ou 12 ans puis deux bilans cardiovasculaires et sanguins entre 27 et 33 ans et 33 et 39 ans. À l’examen buccal, quatre signes sont documentés : le saignement au sondage, la profondeur des éventuelles poches parodontales, la présence de caries et celle d’obturations.
Parmi les enfants de la cohorte, seuls 4,5 % n’avaient aucun signe clinique, 5,6 %, un seul, 17,4 % deux signes, 38,3 % trois signes et 34,1 % en avaient quatre, sans variations entre filles et garçons. Après les tests cardiovasculaires et sanguins, les chercheurs estiment que le fait d’avoir 3 ou 4 signes à l’enfance est associé de « manière significative » à facteurs de risque cardiovasculaires à l’âge adulte, particulièrement d’athérosclérose (plaques d’athérome).
La présence d’un seul signe d’infection buccale chez l’enfant est associée à une augmentation du risque relatif de 1,87, alors que la présence des quatre signes produit un risque de 1,95. Pour les garçons, ces associations sont encore plus évidentes : augmentation du risque de 1,46 en cas de carie, 1,69 pour la maladie parodontale et 2,25 en cas de présence des quatre signes.
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