Les revenus professionnels 2014 en légère hausse

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Après une baisse de 3,7 % en 2009, les revenus des chirurgiens-dentistes étaient repartis à la hausse en 2010 et 2011. Stagnants en 2012 puis de nouveau en baisse en 2013 (- 1,08 %), ils ont retrouvé des couleurs en 2014 : + 0,59 % en moyenne.

Selon les statistiques de la caisse de retraite (CARCDSF) portant sur 35 929 praticiens (ODF compris), le revenu moyen 2014 avant impôts (IRPP) s’élevait à 103 348 € (bénéfice fiscal avant déduction des cotisations assurance groupe et Madelin, Dom-Tom inclus) marquant une légère hausse de 0,59 % par rapport à 2013 (évaluation au 1er mars 2016). Le revenu médian se situe à 83 315 €.

30 % de moins pour les femmes

Les 35/54 ans (soit 44 % des praticiens) sont au-dessus de la moyenne 2013 avec un revenu moyen de 117 995 € en baisse de près de 1 %. Ils se partagent 51 % de l’ensemble des revenus de la profession (3,7 milliards d’euros). Les plus jeunes installés, les moins de 35 ans, disposent logiquement des revenus les moins élevés (62 314 €, + 0,9 %).
Les différences entre hommes et femmes sont toujours patentes eu égard, évidemment, au volume d’activité, et restent inchangées. Ainsi, en moyenne, les femmes, qui représentent 40,4 % de l’effectif (+ 1 %), tirent 81 308 € de leur activité en 2014 (+ 0,99 %) contre 118 287 € pour les hommes (+ 0,99 % également), soit un différentiel de 30 %. L’écart est maximal chez les 35/54 ans, période de pleine activité pour les hommes. Les femmes perçoivent 93 284 € contre 138 978 € pour les hommes (- 33 %).
Par tranche de revenu, le plus grand nombre de praticiens (55 %) se situent entre 38 616 € (plafond de la Sécurité sociale pour 2016) et 154 464 € (4 plafonds). En 2014, 6 113 chirurgiens-dentistes libéraux (17 % de l’effectif) ont perçu moins que le plafond de la Sécu (+ 1 % versus 2 013). À l’inverse, 3 661 praticiens (10 %) déclarent plus de 5 plafonds annuels : 193 080 €. Les données communiquées par la caisse de retraite ne distinguent pas les spécialités ni les collaborateurs libéraux.

L’Eure-et-Loir en tête
15 départements ne franchissent pas la barre des 90 000 € de revenus annuels moyens pour les chirurgiens-dentistes qui y exercent dont les Hautes-Alpes (79 645 €), seul département sous la barre des 80 000 €, la Corse (80 492 € contre 76 497 € en 2013), les Alpes-Maritimes (83 821 € versus 84 673 €) ou encore l’Aveyron (85 642 €).
À l’inverse, 11 départements dépassent les 130 000 € (contre 5 en 2013 !). Au palmarès : l’Eure-et-Loire (146 743 € + 4 %), les Deux-Sèvres (141 102 € – 1,9 %), et la Guyanne (139 338 € + 29 %).
Difficile de tirer des conclusions générales. Mais, a priori, plus le nombre de chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants est faible, plus les revenus sont élevés, et inversement. Ainsi, l’Eure-et-Loir compte 43,1 praticiens pour 100 000 habitants et les Deux-Sèvres 36,9 praticiens, et ce sont les deux départements où les revenus sont les plus élevés. Les Alpes-Maritimes, qui comptent parmi les revenus par praticien les plus faibles (83 821 €), talonnent Paris pour la densité avec 111,8. Cela dit, ce ratio population/nombre d’adhérents CARCD doit être modulé, notamment par la présence ou non de spécialistes, de grandes villes, ou le profil socio-économique des habitants. Les Hautes-Alpes sont un contre-exemple : les revenus y sont les plus faibles (79 645 €) pour une densité inférieure la moyenne nationale 53,6.

Les ODF et les autres

Les chiffres livrés par la caisse de retraite ne distinguent pas les spécialités.
Pourtant, « la dispersion des revenus est très importante chez les chirurgiens-dentistes, cette profession regroupant les spécialistes en orthopédie dento-faciale (ODF) aux revenus très élevés et les autres chirurgiens-dentistes », soulignait la DRESS (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) dans une étude « Portraits des professionnels de santé » publiée le 12 février dernier.
S’appuyant sur les revenus 2011, elle constate que « le rapport entre le revenu moyen des 10 % les mieux rémunérés et celui des 10 % les moins rémunérés s’élève à 13,0 en 2011 contre 10,7 pour les médecins ».
Selon la DRESS, le revenu moyen des chirurgiens-dentistes omnipraticiens était de 95 390 e cette année là contre 201 110 e pour les ODF

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie du cabinet

Morte au fauteuil

« Gironde : deux dentistes mis en examen après la mort d’une patiente », titre Sud-Ouest le 8 juillet. Une femme de 68 ans est en effet...
Vie du cabinet

Soins écoresponsables : une webconférence pour partager les expériences

La direction générale de l’offre de soins (DGOS – ministère de la Santé), l’assurance maladie et l’Agence nationale de la...
Vie du cabinet

Formalités administratives de l’entreprise : une aide en ligne

Depuis le 16 octobre 2023 toutes les entreprises, quelle que soit leur forme juridique (entreprise individuelle, société et micro-entreprise), ou leur...
Vie du cabinet

Transition écologique en santé : un questionnaire de l’UNPS

L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), qui regroupe 23 syndicats de professionnels de santé, dont la FSDL et Les...
Vie du cabinet

Le dialogue social toujours en panne dans les TPE

En 2022, 81 % des très petites entreprises (TPE) employant 2 à 9 salariés (tous secteurs) déclarent avoir pris des dispositions...
Vie du cabinet

Elections professionnelles dans les TPE : mise à jour des listes électorales

Les salariés des cabinets dentaires comme tous ceux des très petites entreprises (TPE) de moins de 11 salariés sont appelés...