Après une baisse de 3,7 % en 2009, les revenus des chirurgiens-dentistes étaient repartis à la hausse en 2010 et 2011. Stagnants en 2012, ils décroissent à nouveau en 2013 (- 1,08 %).
Selon les statistiques de la Caisse de retraite (CARCDSF) portant sur 35 546 praticiens (ODF compris), le revenu moyen 2013 avant impôts (IRPP) s’élevait à 102 742 € (Dom-Tom inclus, bénéfice fiscal avant déduction des cotisations assurance groupe et Madelin) marquant un repli de – 1,08 % par rapport à 2012. Le revenu médian se situe à 83 871 €.
Les 35/54 ans (soit 46 % des praticiens) sont au-dessus de la moyenne 2013 avec un revenu moyen en baisse de 0,8 % à 116 744 €. Ils se partagent près de 50 % de l’ensemble des revenus de la profession (3,6 milliards d’euros). Les plus jeunes installés, les moins de 35 ans, disposent logiquement des revenus les moins élevés (61 573 €, – 1,3 %).
Les différences entre hommes et femmes sont toujours patentes eu égard, évidemment, au volume d’activité. Ainsi, en moyenne, les femmes, qui représentent 39,6 % de l’effectif (+ 1 %), tirent 80 503 € de leur activité en 2013 (- 0,4 %) contre 117 357 € pour les hommes (- 0,89 %), soit un différentiel de 30 %. L’écart est maximal chez les 35/54 ans, période de pleine activité pour les hommes. Les femmes perçoivent 91 943 € contre 136 970 € pour les hommes (- 33 %).
Par tranche de revenu, le plus grand nombre de praticiens (55 %) se situe entre 38 041 € (plafond de la Sécurité sociale pour 2015) et 152 160 € (trois plafonds). En 2013, 5 880 chirurgiens-dentistes libéraux (16 % de l’effectif) ont perçu moins que le plafond de la Sécu. À l’inverse, 3 687 praticiens (10 %) déclarent plus de 5 plafonds annuels : 190 200 €. Les données communiquées par la Caisse de retraite ne distinguent pas les spécialités et les collaborateurs libéraux.
Certains départements s’en tirent mieux que d’autres. Ainsi, 17 départements ne franchissent pas la barre des 90 000 € de revenus annuels moyens pour les chirurgiens-
dentistes qui y exercent, dont la Corse (76 497 €), les Hautes-Alpes (76 787 €), l’Ariège (81 018 €) ou encore les Alpes-Maritimes (84 673 €).
À l’inverse, 5 départements dépassent 130 000 € (contre 7 en 2012). Au palmarès : les Deux-Sèvres (143 308 € +5,6 %), l’Eure-et-Loire (140 318 € -3 %) et l’Yonne (135 792 € + 4,8 %).
Il est difficile de tirer des conclusions générales face à ces chiffres tant les disparités locales sont importantes. Mais a priori, et fort logiquement, plus le nombre de chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants est faible, plus les revenus sont élevés, et inversement. Les Alpes-Maritimes, par exemple, comptent parmi les revenus par praticiens les plus faibles (84 673 €), alors même que la densité y est la plus forte après Paris (111,8 praticiens pour 100 000 habitants). Paris plafonne à 91 467 € (- 3 000 € par rapport à 2012) avec 138 praticiens pour 100 000 habitants. Cela dit, ce ratio population/nombre d’adhérents CARCDSF doit être modulé, notamment par la présence ou non de spécialistes, de grandes villes, ou le profil socio-économique des habitants.
Les revenus 2013 sont en léger repli
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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