« Les cigarettes électroniques jetables, ou « puffs », seront interdites en France dans les prochains jours », annonce le ministère de la Santé après que le Sénat a approuvé, le 13 février, la proposition de loi portée par les parlementaires Khalifé Khalife (Sénat) et Michel Lauzzana (Assemblée nationale) interdisant « la fabrication, la vente, la distribution ou l’offre à titre gratuit ».
La France devient le deuxième pays européen après la Belgique à interdire ces produits.
Avec leurs arômes sucrés, leur design coloré et leur facilité d’usage, le marketing des puffs les rend particulièrement prisées des adolescents. Selon un sondage BVA réalisé pour le compte de l’Alliance contre le tabac (ACT) en 2021, 13 % des adolescents de 13 à 16 ans ont déjà testé la « puff » et 9 % en ont déjà acheté, alors même que la vente de ce produit est déjà interdite aux mineurs…
Toujours selon ce sondage, 28 % d’entre eux ont commencé leur initiation à la nicotine à travers ce produit et 17 % se sont ensuite tournés vers une autre forme de produit nicotinique ou du tabac. Le taux de nicotine présent dans ces cigarettes électroniques (jusqu’à 20 mg/ml) est suffisamment élevé pour créer une forte dépendance.
« Cette interdiction représente une belle victoire, se satisfait l’ACT le 13 février. « Mais nous ne devons pas relâcher nos efforts face à une industrie qui ne cesse de se réinventer pour faire entrer nos enfants dans le marché de l’addiction. »
L’Alliance demande l’interdiction « de l’ensemble des produits nicotiniques hors cigarettes électroniques rechargeables et substituts nicotiniques ». Sont visés : les sachets de nicotine, appelés « pouches » ou « nicopods », que l’on place sous la lèvre, dans le vestibule, et les billes de nicotine « nicopops », singeant les granules d’homéopathie et présentées dans de petits tubes transparents.
Ces deux produits, comme la « puff », sont susceptibles d’entraîner une dépendance, incitant à passer vers le tabagisme traditionnel.
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