Cette augmentation des prix de cession s’explique, selon la filiale du Crédit Lyonnais, l’un des principaux financeurs des professions libérales, par « la croissance des ventes à soi-même, dont les prix de cession sont supérieurs à la moyenne en pourcentage de chiffre d’affaires (CA), la taille plus importante des cabinets cédés à des prix plus élevés, mais aussi la qualité des plateaux techniques qui valorise le fonds libéral ». L’étude porte sur 350 transactions de cabinets dentaires étudiées en 2021 et 2022 : 80 % concernent des fonds libéraux et 20 % des participations dans des sociétés d’exercice.
Nature des transactions
55 % des opérations représentent des ventes à soi-même. 80 % d’entre elles sont des passages de BNC à SEL (cession de fonds à une société dans laquelle le ou les cédants restent largement majoritaires) et 20 % des cessions de titres de SEL à une SPFPL. Les « installations acquéreurs » ne représentent plus que 26 % des transactions (versus 42 % en 2018), les ventes pour association 10 % (principalement de collaborateurs) et les ventes entre associés 9 %. Les acquéreurs sont 80 % à choisir une structure à l’IS, principalement des SELARL. Les acquisitions de fonds en nom propre ne représentent plus que 20 % des acquisitions de fonds (versus 42 % en 2018). Elles concernent principalement les « petits » cabinets ayant un CA inférieur à 270 000 €.
Les profils
30 % des cédants sont en phase de départ en retraite : 20 % en départ immédiat, 10 % en départ progressif (contre 4 % en 2018). En face, 27 % des acquéreurs sont en phase de première installation (âge moyen de 31 ans). L’âge moyen de l’acquéreur est en moyenne de 39 ans (versus 37,5 ans en 2018). Les moins de 40 ans représentent 60 % des acquéreurs. 38 % sont des femmes.
CA et rémunération
Le CA moyen des cabinets dentaires cédés s’établit à 600 000 € contre 450 K€ en 2018 et 330 K€ en 2015. Le CA moyen 2022 constaté des omnipraticiens est de 570 K€, alors que celui des orthodontistes est de 725 K€. La rémunération nette moyenne s’établit à 157 000 € (versus 124 K€ en 2018), la rémunération médiane à 120 000 €. 60 % des rémunérations se situent entre 74 000 et 213 000 €. « La rentabilité moyenne des orthodontistes est de 50 %, supérieure à celle des omnipraticiens qui est de 44,5 % », note l’étude.
Localisation
Les prix de cessions varient peu d’une région à l’autre, de 48 % du CA dans le Grand Nord-Ouest à 49 % en Ile-de-France et dans Grand Nord-Est. « La situation géographique n’influence pas le prix de vente, souligne l’étude. Les moyennes régionales se situent à plus ou moins un ou deux points de la moyenne nationale. » En milieu rural, un cabinet se vendra en moyenne 50 % du CA et 46 % en ville.
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