Les « pouches » bientôt interdites

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°39 - 13 novembre 2024
Information dentaire

Après les « puffs » (cigarettes électroniques jetables) dont l’interdiction votée fin 2023, devrait être effective en décembre prochain, le gouvernement entend interdire les sachets de nicotine, appelés « pouches » ou « nicopods » que l’on place sous la lèvre, dans le vestibule.

La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, l’a annoncé dans un entretien au « Parisien » le 29 octobre.

Ces sachets en tissu perméable ne contiennent pas de tabac mais des fibres de polymères imprégnées de nicotine et proposent de multiples arômes. La possibilité de les consommer « n’importe où et n’importe quand » contrairement aux produits du tabac et du vapotage, est mise en avant par leurs promoteurs.

Ces « pouches » délivrent une dose très importante de nicotine (jusqu’à 100 mg selon certaines marques vendues en ligne) provoquant, selon un bilan des appels reçus par les centres antipoison réalisé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) « des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères : vomissements prolongés avec risque de déshydratation, convulsions, troubles de la conscience ou hypotension ayant nécessité un remplissage vasculaire ».

L’interdiction annoncée par la ministre était demandée par le Comité national contre le tabagisme (CNCT) depuis l’arrivée de ces nouveaux produits en France en 2022.

« Faussement promus par les industriels comme des outils de sevrage tabagique (aucune donnée scientifique n’est aujourd’hui disponible, ndlr), ces produits sont en réalité conçus pour attirer rapidement de nouveaux consommateurs et maintenir les fumeurs actuels dans l’addiction à la nicotine, dénonce le CNCT. Ces produits sont classés comme poison dans la catégorie des substances vénéneuses, toxiques ».

Le CNCT espère aussi que d’autres pays européens, outre la Belgique, les Pays-Bas et la France « s’engageront dans la même voie afin de prévenir le développement d’un marché incontrôlable de produits toxiques et de générations dépendantes de ces derniers ».

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