En 2022, les maladies cardio-neurovasculaires ont entraîné en France 1,2 million d’hospitalisations et 140 000 décès, soit plus d’un décès sur cinq chez les adultes, selon Santé publique France (SPF), qui publie le 4 mars un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) qui y est consacré. Ces pathologies, dont les cardiopathies ischémiques, l’insuffisance cardiaque et les accidents vasculaires cérébraux, restent une cause majeure de mortalité.
Alimentation déséquilibrée, sédentarité, hypertension, diabète et obésité figurent parmi les principaux facteurs de risque. Près d’un adulte sur trois souffre d’hypertension, 23 % d’hypercholestérolémie LDL, 17 % d’obésité et 7 % de diabète, « sans diminution visible de ces prévalences ces dernières années, voire en augmentation pour certaines », déplore SPF. Ces maladies sont donc en grande partie évitables. Un meilleur dépistage, une sensibilisation accrue et un suivi médical permettraient de limiter leur impact : « 45 % des hypertendus et 23 % des personnes atteintes d’un diabète de type 2 ignorent leur condition », souligne encore SPF. L’incidence de ces maladies est plus élevée dans les territoires et milieux les plus défavorisés, avec des écarts atteignant 60 % pour plusieurs pathologies comme l’insuffisance cardiaque. Ces disparités s’expliquent par une exposition accrue aux facteurs de risque, mais aussi par un accès inégal aux soins et à la prévention. Certaines régions sont particulièrement touchées, notamment les Hauts-de-France et la Normandie, où les taux d’hospitalisation et de mortalité sont parmi les plus élevés du pays.
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