Inquiets pour l’avenir de leur système de retraite et le montant futur de leurs pensions, possiblement chamboulés par la prochaine réforme visant notamment à l’unification des régimes de retraite, la quasi-totalité des professionnels libéraux estiment que constituer un complément de retraite est indispensable (73 %) ou préférable (25 %).
C’est ce que montre un sondage OpinionWay pour Ampli Mutuelle réalisé auprès de 200 libéraux dont 79 % du secteur de la santé (26 % de médecins généralistes, 16 % de chirurgiens-dentistes, 6 % de spécialistes, et 31 % issus d’autres professions de santé), âgés en moyenne de 54,4 ans, et dévoilé le 6 juin. D’ailleurs, 95 % des sondés déclarent avoir déjà commencé à préparer leur retraite. 60 % ont même débuté avant 40 ans.
Ils y consacrent jusqu’à 13 % de leurs revenus annuels et privilégient trois produits d’épargne : la souscription d’un contrat de retraite supplémentaire (75 % ont un contrat Madelin), l’immobilier à travers l’achat en direct ou en SCPI (64 % d’entre eux) et, bien entendu, l’assurance vie monosupport (dite « en euros ») pour 62 %. Avec ce dernier outil, ils visent la garantie du capital (81 %) et la disponibilité (69 %), bien avant la rentabilité (53 %).
Néanmoins, 40 % des professionnels libéraux se disent prêts à risquer 20 à 30 % de leur capital en unités de comptes (actions) pour obtenir une meilleure rentabilité. Viennent ensuite les livrets d’épargne (45 %), les investissements en Bourse au travers notamment du PEA (21 %) et les achats d’œuvres d’art, de bateaux ou d’avions (1 %).
Enfin, les libéraux ont intégré l’idée de travailler bien au-delà des 62 ans de l’âge légal actuel : 41 % pensent ainsi partir à la retraite entre 66 et 70 ans et même 5 % au-delà de 71 ans. Pourquoi ? Parce que, pensent-ils, cela leur sera imposé par la loi (40 %), par la nécessité d’améliorer leur pension (23 %), mais aussi par la passion du métier exercé (16 %).
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