Si, avec l’augmentation du nombre de chirurgiens-dentistes en exercice (+ 1 020 entre 2021 et 2022) l’accessibilité moyenne aux praticiens s’est améliorée passant de 59 ETP (équivalent temps plein) pour 100 000 habitants en 2021 à 59,9 en 2022, paradoxalement, les inégalités d’accessibilité ont fortement progressé en 2022 (+ 7 % en 1 an), montre la Drees dans une note publiée le 14 novembre.
En effet, l’écart entre l’accessibilité moyenne des 10 % de la population les mieux dotés en chirurgiens-dentistes et celle des 10 % les moins dotés est de 7,8 pour les chirurgiens-dentistes, score le plus important de toutes les professions de santé libérales. Ainsi, l’accessibilité moyenne des 10 % de la population les moins bien dotés passe à 14,7 ETP pour 100 000 habitants contre 15,3 en 2021, quand celle 10 % les mieux dotés s’élève à 113,9 ETP pour 100 000 habitants contre 111 en 2021.
En cause, comme le montait déjà les services statistiques du ministère de la santé en février dernier en dévoilant les résultats pour 2021, la forte concentration de l’activité dans les centres de santé dans les territoires les mieux dotés. Les nouveaux diplômés trouvant intérêt à exercer dans ces centres.
Pour arriver à ces résultats, la Drees applique un outil « d’accessibilité potentielle localisée » (APL). Il mesure l’adéquation territoriale entre l’offre et la demande de soins (hors hôpital) en tenant compte à la fois de la proximité et la disponibilité des professionnels de santé.
« Calculé au niveau de la commune, l’APL tient compte de l’offre et de la demande issues des communes environnantes, de façon décroissante avec la distance, explique-t-elle. Il intègre en outre une estimation du niveau d’activité des professionnels en exercice, sur la base des observations passées, ainsi que des besoins relatifs de soins de la population locale, sur la base des consommations de soins moyennes observées par tranche d’âge ».
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