En 2023, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer (31,1 %), moins d’un quart déclaraient fumer quotidiennement (23,1 %), avec un niveau plus élevé parmi les hommes (25,4 %) que parmi les femmes (20,9 %). C’est ce que montre une enquête téléphonique de Santé publique France réalisée de mars à juillet 2023, auprès de 14 984 personnes représentatives.
« Il s’agit de la prévalence du tabagisme quotidien la plus faible jamais enregistrée, indique Santé publique France, en publiant son étude le 19 novembre. Après une baisse entre 2016 et 2019 et une période de relative stabilité au début de la pandémie de Covid-19, la prévalence du tabagisme quotidien diminue à nouveau depuis 2021 possiblement en lien avec la mise en place de plans nationaux de lutte contre le tabagisme ».
Ces évolutions sont corroborées par la baisse des ventes de tabac qui sont passées de 43 188 tonnes livrées aux buralistes en 2021 à 37 120 tonnes en 2023 (- 14 %). Et dans le même temps, les ventes de traitements d’aide au sevrage du tabac en pharmacie (remboursés ou non) sont en hausse de 17 % grâce notamment au remboursement à 65 % par la Sécu.
Les inégalités sociales en matière de tabagisme restent très marquées, avec 12 points d’écart de prévalence du tabagisme quotidien entre les plus bas et les plus hauts revenus (28,9 % contre 17,3 %), écart observé également selon le niveau de diplôme ou selon la situation professionnelle (personnes au chômage versus actifs).
« Même si les inégalités sociales restent importantes, la baisse du tabagisme en France concerne également les catégories socioéconomiques moins favorisées, avec une diminution entre 2021 et 2023 parmi les personnes les moins diplômées, les plus bas revenus et les personnes au chômage » souligne SPF.
Le vapotage est lui en progession : 8,3 % des 18-75 ans déclaraient vapoter avec une prévalence du vapotage quotidien de 6,1 % (6,8 % parmi les hommes et 5,4 % parmi les femmes). Ces proportions sont en hausse depuis 2016.
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