Si pour 9 Français sur 10 le tabac est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires ou d’AVC seulement les deux tiers savent que le risque existe pour une consommation de moins de 10 cigarettes par jour et 1 personne sur 4 a conscience d’un risque augmenté de manière immédiate chez les fumeurs. Les personnes de moins de 65 ans et celles avec un niveau de diplôme élevé ont une meilleure connaissance du lien entre tabac et maladies cardiovasculaires et notamment des seuils de quantité et de durée pour être à risque.
Voici les principales conclusions d’une étude de Santé publique France réalisée en 2019 auprès de 5 074 personnes et publié dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH du 5 janvier). Même si ces résultats sont alarmants, il y a du mieux. En 2000, les Français n’étaient que 49,3 % a pensé que le tabac pouvait avoir une influence sur le développement des pathologies cardiaques…
« Si la population française semble aujourd’hui avoir un bon niveau de connaissance du lien entre tabagisme et maladies cardiovasculaires, il existe encore une marge de progression importante, soulignent les auteurs de l’étude. Les messages de lutte contre le tabac doivent continuer d’être martelés. L’effet précoce quelle que soit la quantité fumée doit être souligné, notamment chez les plus jeunes pour qui le tabac reste le principal facteur de risque de maladies cardiovasculaires ».
En France, plus de 250 000 hospitalisations et 17 000 décès par maladies cardiovasculaires seraient directement attribuables au tabagisme chaque année. Le risque d’AVC ischémique est multiplié par deux chez les fumeurs et le risque d’infarctus du myocarde par trois. En 2019, le quart de la population déclarait fumer quotidiennement.
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