Les Français disent oui à la consultation de prévention

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Dans un sondage auprès de mille Français représentatifs publié le 21 février (Ifop), le think-tank « Agir pour la santé dentaire » (ASD – lire Id n° 4) et l’URPS dentistes Grand-Est ont souhaité tester auprès des Français l’idée d’une consultation de prévention, au minimum annuelle, en contrepartie de meilleurs niveaux de remboursement des soins. Idée portée par les syndicats dentaires dans les négociations conventionnelles et proposée, en test uniquement, par l’assurance maladie dans ses dernières propositions (lire Id n° 7/8).
 
Eh bien, la réponse est franche : plus d’un sur deux (55 %) serait bel et bien prêt à consulter une fois par an. Seuls 7 % ne voient pas l’intérêt de cette mesure, tandis que les 38 % restant disent consulter déjà une fois par an… L’adhésion à cette consultation de prévention se remarque tout particulièrement chez les Français de moins de 35 ans, ainsi qu’au sein des foyers modestes (- de 2 000 € mensuels). Ceux-là mêmes qui diffèrent ou renoncent aujourd’hui aux soins et ne se rendent pas fréquemment chez leurs chirurgiens-dentistes parce qu’ils ne peuvent assumer financièrement les soins du fait, disent-ils notamment, de la faiblesse des remboursements de l’assurance maladie. Le niveau de remboursement des soins par la Sécurité sociale est d’ailleurs jugé insuffisant ou très insuffisant par 74 % de l’ensemble des sondés.
 
On retiendra également de ce sondage que les Français plébiscitent leurs dentistes traitants. Ils y sont unanimement attachés : 9 sondés sur 10 leur font confiance, dont 39 % « tout à fait confiance ». Les plus âgés sont ceux qui accordent le plus de crédit aux praticiens : 44 % des 65 ans contre 32 % pour les 18-24 ans. Outre la confiance, les Français veulent pouvoir choisir leur praticien en toute indépendance (94 %), sans que leur mutuelle n’en désigne ou ne leur en propose un. 70 % se disent opposés à la loi Le Roux, c’est-à-dire au fait que les complémentaires puissent moins rembourser ceux de leurs adhérents qui consultent un chirurgien-­dentiste qu’elles ne recommandent pas.

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