Après la publication le 5 novembre dernier du décret relatif à « l’accès aux formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de maïeutique » qui met fin à la PACES et au numerus clausus, la réaction des étudiants en santé est plus que mitigée.
« Devant des textes aussi flous, et l’absence de moyens financiers suffisants de la part de l’État, les seules possibilités que l’on nous offre sont la reproduction de pratiques passées et dépassées, déplorent les étudiants en médecine, pharmacie et kiné, dans un communiqué du 6 novembre. À la volonté d’une transformation imminente du système de santé, on nous répond par une réforme s’étalant sur des années. À la volonté d’une transformation en profondeur, on nous répond par la promesse du statu quo. Les futurs étudiants ne savent toujours pas à quoi va ressembler leur première année de formation. »
De son côté, Ewen Le Drast, étudiant en 5e année à la faculté d’odontologie de Brest, nouveau président de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD), est plutôt positif mais reste « vigilant sur les moyens alloués à cette réforme ».
« Les objectifs qu’elle poursuit sont pertinents, estime-t-il dans les colonnes du Chirurgien-Dentiste de France du 8 novembre. Actuellement, le profil des candidats à la fin d’une PACES est uniforme, ce qui ne correspond plus aux attentes du système de santé. Ouvrir les voies d’accès aux études de santé permettra de les diversifier. En cela, la création de multiples voies d’accès aux études de santé est une priorité. Les arrêtés [à venir, Ndlr] sont très permissifs, ils accordent une autonomie très importante aux universités. Nous veillerons à ce que la diversification des profils soit réellement assurée. Il faut sortir de la sélection « tout QCM ». »
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