Fin 2015, l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) avait lancé une grande enquête auprès des étudiants des seize UFR françaises. Ils étaient appelés à livrer leur opinion sur leur situation, leur bien-être, et vis-à-vis de leurs études, aussi bien durant les années pré-cliniques que pendant le stage clinique.
Les résultats sont publiés dans un numéro spécial de La Gazette de l’UNECD publié fin mai. 3 863 étudiants ont répondu au questionnaire en ligne, avec une répartition des réponses par année équilibrée (autour de 20 % pour chaque) et une répartition hommes (42 %)/femmes (58 %) conforme à la population estudiantine.
34 % des étudiants sont stressés
Le bilan est globalement positif. Les étudiants se disent en large majorité satisfaits par leurs études (71 %), dont 15 % « très satisfaits ». Sur une échelle de 0 à 10, ils estiment en moyenne leur bien-être à 6,83. Néanmoins, le stress reste l’état d’esprit le mieux partagé. Plus d’un tiers des étudiants (34 %) subissent ses effets. Mais la satisfaction (23 %), et même l’enthousiasme (19,6 %), sont aussi au rendez-vous comme, malheureusement, la démotivation (10 %) et le désespoir (3 %). Autre point noir, l’encadrement des travaux pratiques, jugé insuffisant par 66,8 % des étudiants interrogés. Ces derniers mettent en exergue « un problème quantitatif de manque d’enseignants, puis un problème qualitatif de manque de présence et de motivation des enseignants », détaille l’UNECD.
S’agissant cette fois de leur stage clinique, les étudiants évaluent leur bien-être sur une échelle de 0 à 10, à une moyenne de 6,08 au sein du service hospitalier. Mais une majorité des étudiants considèrent que la formation préclinique ne les a pas assez bien préparés à la réalisation des actes thérapeutiques (53,3 %) et qu’elle ne leur a pas permis d’aborder avec sérénité la relation praticien/patient (66,6 %). Pour 79,9 %, le frein principal de leur activité au sein du service reste la logistique interne du service (temps d’attente des enseignants, manque de matériel, etc.). « Si les problématiques soulevées sont majoritairement d’ordre économique comme le manque d’enseignants, de fauteuils ou de temps consacré aux travaux pratiques, certaines problématiques d’ordre pédagogique ont été également soulevées, notamment sur le flou des objectifs d’apprentissage à atteindre, ainsi que sur la forme des examens jugée non pertinente par la majorité des étudiants, commente l’UNECD. Mais les principaux résultats montrent que, majoritairement, les étudiants en chirurgie dentaire français se sentent plutôt bien au sein de leur UFR comme de leur service hospitalier. »
Les étudiants en odontologie sont plutôt satisfaits de leurs études
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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