Instrumentation, endodontie, implants, prothèses…
Les dispositifs médicaux sont au cœur de l’exercice quotidien. Ce secteur, qui génère 85 000 emplois, ne se limite pas au monde dentaire évidemment : prothèses de hanches, verres correcteurs, pompes à perfusion, agrafes cutanées, stents… Au total, 1 343 entreprises, principalement des PME (92 %), réalisent un chiffre d’affaires de 28 milliards d’euros, dans un marché faiblement concentré. « Par exemple, 60 % des entreprises spécialisées dans les dispositifs à usage individuel (DUI) réalisent 50 % du chiffre d’affaires total », précise le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM) qui publie le 20 avril un « Panorama » des entreprises qu’il fédère.
Un tissu industriel très diversifié, conséquence d’une spécialisation des entreprises autour de niches (prédominance de petites populations cibles de patients) pour chaque type de produit. Ce morcellement laisse pourtant une large place à l’international. La France exporte 8 milliards d’euros de dispositifs médicaux et de nombreuses entreprises étrangères sont présentes sur notre territoire (un tiers de l’ensemble) et emploient 50 % des salariés du secteur. L’activité de ces entreprises irrigue tout le territoire, mais se trouve particulièrement concentrée en Ile-de-France et en Rhône-Alpes. Depuis 2011, date du précédent recensement, 625 entreprises ont été créées dont 214 start-up, et 361 ont disparu à la suite de rachats/fusions, de repositionnements ou de liquidations. Le taux de croissance de ces entreprises est d’environ 4 % par an.
Un bilan brillant même si le SNITEM pointe trois écueils : la nouvelle réglementation européenne à venir qui complexifiera encore un peu plus les exigences réglementaires, la difficulté d’accès au remboursement par l’assurance maladie et le manque de financement pour « amorcer » le démarrage de l’activité.
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