Crise sanitaire et « Quoi qu’il en coûte » obligent, en 2020 les dépenses de protection sociale ont progressé de 7,8 % après + 2,6 % en 2019 pour atteindre 872 milliards d’euros, soit 35 % du PIB, indique la DREES le 16 décembre dans son « bilan annuel de la protection sociale ».
Le total des dépenses exceptionnelles directement liées à la pandémie représente « au moins 46 milliards d’euros (Md€) pour 2020 » soit 35 milliards de prestations supplémentaires (chômage, santé) et 11 milliards d’autres dépenses comme par exemple l’achat de masques et de matériels liés à la crise sanitaire (4,8 Md€), les aides financières accordées aux professionnels libérales (1,8 Md€) ou le dispositif d’indemnisation de la perte d’activité (DIPA) des professionnels de santé (1,4 Md€).
En raison de la mise en place du chômage partiel, le risque emploi devient le premier contributeur à la croissance globale des prestations devant la santé et les retraites. Le risque emploi représente ainsi 10 % du total des prestations versées en 2020 contre 6 % en 2019.
Cette explosion des dépenses sociales s’observe dans toute l’Europe avec des progressions de de 2 à 3 points de pourcentage de PIB en moyenne : + 2,1 en Allemagne, + 2,6 en Belgique, + 2,7 en Italie mais + 1,3 en Suède et +1,5 au Danemark car dans ces deux pays les restrictions sanitaires ont été moins fortes.
Avec 35 % du PIB national consacré aux prestations de protection sociale, la France garde sa place du pays européen le plus dépensier devant l’Autriche (33,5 %), l’Italie (32,4 %) et l’Allemagne (31,9 %).
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