« Oui à une participation à l’effort de solidarité, non à la taxe ». Dans un communiqué du 5 octobre, l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam), qui représente l’ensemble des complémentaires santé (mutuelles, instituts de prévoyance et assurances) dit « non » à la contribution exceptionnelle inscrite au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2021 par le gouvernement.
Cette « taxe Covid » qui leur est applicable au titre de la « participation aux coûts engendrés par la gestion de l’épidémie de Covid-19 », est fixée à 1 milliard en 2020 puis 500 milliards en 2021. « La baisse de l’activité de soins ainsi que les mesures des pouvoirs publics pour garantir une prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie obligatoire de certaines dépenses ont mécaniquement conduit à une amélioration des résultats financiers des organismes complémentaires, leurs moindres dépenses étant estimées à plus de 2,2 Md€ », indique le PLFSS.
Les complémentaires disent ne pas vouloir « d’un mécanisme de remboursement global, a posteriori, de dépenses avancées par l’Assurance maladie obligatoire c’est-à-dire d’une taxe », mais entendent tout de même « participer à l’effort de solidarité », signalant « avoir pris, pour beaucoup, de manière volontaire et sans attendre les pouvoirs publics, des mesures conséquentes pour aider leurs assurés dès le mois de mars (délais de paiement voire annulation de cotisations, déblocage d’aides, mesures extracontractuelles…) ».
La Mutualité Française a récemment déploré une taxe qui « n’a pas fait l’objet d’une évaluation sérieuse et transparente tenant compte des impacts de la crise dans le temps long ». Car « ce n’est qu’en 2021 que pourront se mesurer les impacts de cette crise sanitaire et de la crise économique redoutée ». Thierry Beaudet, son président, s’étonnait que seuls les Ocam soient mis à contribution, « alors que d’autres acteurs, dans d’autres secteurs que l’assurance, ont réalisé des bénéfices records pendant la crise ».
L’Unocam appelle « à un dialogue renouvelé et approfondi avec les pouvoirs publics »
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