En 2023, les organismes complémentaires santé (mutuelles, prévoyances et assurances) ont versé 34,9 milliards d’euros (Md€) de prestations soit une augmentation de 6,4 % par rapport à 2022 et un rythme bien supérieur à l’année précédente (+ 3,8 %).
Cette hausse, « au rythme le plus élevé depuis 2012 » s’explique notamment par les dépenses de soins hospitaliers et le « 100 % Santé », selon un rapport de la DREES publié le 18 décembre. Les premières sont en hausse de 10 %, les dépenses d’optique de + 6,2 % et les dépenses dentaire de + 5,5 %.
S’agissant du « 100 % Santé », les complémentaires ont financé 64 % de l’ensemble des dépenses : 49 % en audioprothèses, 66 % en optique et 61 % en dentaire. Ce dernier taux de prise en charge est resté quasi stable par rapport à 2022 (+ 1 %).
Les complémentaires santé financent 67 % du RAC 0, 44 % du panier « tarifs maîtrisés » et 74 % du panier « tarifs libres », soit au final 4,3 des 7,1 milliards globalement remboursés.
En regard des prestations, les cotisations, donc les recettes des complémentaires, ont progressé de 6 % avec 43 milliards d’euros collectés (+ 2,4 Md€). Une fois déduits les 19,3 % de frais de gestion (en baisse 0,3 %), les 388 complémentaires santé existantes (263 mutuelles, 100 entreprises d’assurance et 25 institutions de prévoyance) ont dégagé des résultats nets s’élevant en moyenne à 3,4 % de leurs cotisations en 2023, après 3,6 % en 2022.
Le résultat net des mutuelles a été légèrement positif (+ 0,7 %). Les institutions de prévoyance ont dégagé un résultat net de 2,7 % « le résultat net le plus élevé depuis 2011 ».
Les entreprises d’assurance sont les organismes qui dégagent le plus d’excédents (3,8 % du total des cotisations collectées). Ces excédents s’expliquent surtout par leurs activités d’assurance autres que la santé, notamment les activités « Vie » (assurance vie, retraite et décès).
À retenir enfin qu’en 2023, les vingt plus grands organismes ont concentré, à eux seuls, plus de 55 % du marché de la complémentaire santé en matière de cotisations collectées (14 points de parts de marché de plus qu’en 2011) et les cent plus grands en détenaient 92 %.
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