Sur une échelle de 1 à 10, les libéraux de santé donnent en moyenne à la situation actuelle de leur secteur la note de 5 contre 4,8 il y a un an. Les distorsions sont importantes entre les différentes professions : si les vétérinaires (5,6), les kinésithérapeutes-ostéopathes (5,7) et les infirmiers (5,4) se rejoignent dans une vision plus optimiste de la situation actuelle, à l’inverse, les médecins généralistes (4,5) et surtout les pharmaciens (4,4) et les chirurgiens-dentistes (4,4) la vivent le plus négativement.
Pire, les chirurgiens-dentistes sont les plus pessimistes quant à l’avenir : ils accordent à la situation de leur profession « dans les années à venir » une note de 3,6 sur 10 (contre 3,9 un an plus tôt), alors que la note moyenne pour l’ensemble des libéraux de santé est de 4,1.
Rien d’étonnant à cela à vrai dire. Le sondage a été réalisé en novembre 2016 alors même que les négociations conventionnelles étaient déjà mal engagées. « Je crains fort que l’avenir ne se résume qu’à ces trois mots : tiers payant – mutuelles – centres low-cost ! », déplore un praticien dans les verbatims de l’enquête.
« Les contraintes administratives et réglementaires sont de plus en plus lourdes et même paralysantes. Le pouvoir des réseaux d’assurances et des pseudo-mutuelles est démesuré », constate un deuxième. « Il y a de moins en moins de liberté d’exercice, une chute du revenu des patients, une restriction du mode d’exercice », s’alarme un autre.
Dans ces conditions, on comprend que seulement 49 % des chirurgiens-dentistes recommandent à un jeune d’exercer cette profession (contre 79 % en 2012 !). Sur ce point, les kinésithérapeutes-ostéopathes (74 %) et les radiologues (67 %) sont, de façon significative, les plus positifs. À l’inverse, seuls 34 % des pharmaciens et 27 % des biologistes le feraient…
Cela dit, pour finir sur une note plus positive, 8 professionnels de santé sur 10 sont satisfaits de leur travail (76 % pour les chirurgiens-dentistes) et 9 sur 10 sont fiers d’exercer, actuellement, leur métier (87 %).
Les principales sources de satisfaction : l’intérêt du travail (77 %), la qualité de la relation avec les patients (75 %), la liberté dans l’organisation de son travail (73 %), la variété des activités (73 %), mais aussi l’acquisition de nouveaux savoir-faire (66 %) et la possibilité offerte d’utiliser pleinement ses compétences (60 %).
Les chirurgiens-dentistes vivent mal leur situation actuelle
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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Chaque année depuis 2011, CMV Médiforce, filiale de financement de BNP Paribas, passe au crible les doutes et les espoirs des libéraux de santé. 495 d’entre eux, représentant 8 professions, dont 64 chirurgiens-dentistes, ont été interrogés. Et comme l’année dernière, ce n’est pas le Pérou. Le moral est en berne.
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