Une enquête de l’Union régionale des professionnels de santé chirurgiens-dentistes de Rhône-Alpes (URPS – CD/RA) montre que les Rhônalpins apprécient leurs chirurgiens-dentistes.
Parce qu’ils souhaitaient avoir « le véritable ressenti des patients », les chirurgiens-dentistes rhônalpins ont confié au cabinet d’étude Aviso la réalisation d’un baromètre d’image. Réalisée au printemps dernier, cette enquête, dévoilée le 5 novembre, a été faite en « double miroir ». Autrement dit, outre un échantillon de plus de 1 000 habitants de Rhône-Alpes, les praticiens ont eux aussi été sollicités, afin de livrer leur vision de leur métier. Le premier enseignement montre une grande distorsion entre les avis des deux catégories de répondants. En effet, alors que 89 % des personnes interrogées ont une bonne image de la profession, seulement 43 % des chirurgiens-dentistes estiment qu’ils bénéficient de cette image positive auprès du grand public. Le deuxième enseignement réside dans l’amélioration continue ces dernières années de cette image auprès de la population : pour 28,7 % des sondés, les chirurgiens-dentistes font partie du corps médical, endossant des responsabilités importantes.
Le capital confiance des chirurgiens-dentistes rhônalpins réside avant tout dans la relation qu’ils nouent avec leurs patients puisque 96 % des personnes interrogées se disent satisfaites de leur praticien. Et en ville comme à la campagne, près de la moitié des patients le choisissent sur la recommandation de leurs proches et 85 % lui restent fidèles. Sur le podium des éléments qui satisfont le plus : « le professionnalisme et la qualité des soins » (23 %), « un métier qui soulage la douleur » (11 %) et « la confiance en un corps professionnel diplômé » (8 %).
Si cette étude prend des allures de plébiscite, près de 8 % de la population reste tout de même insatisfaite. Pourquoi ? Le premier motif invoqué est la douleur (28,4 %), suivi d’une mauvaise expérience (19, 7 %) et de tarifs trop élevés (18, 7 %).
Et lorsque l’on demande à tous les sondés ce qu’ils attendent de la profession, les réponses sont sans surprise. 35,3 % souhaitent une baisse des prix, 10,8 % plus de transparence sur les tarifs et 10,1 % plus d’attention portée au client. C’est justement ce dernier point, moins attendu, qui interpelle l’URPS. « Nous devons travailler sur l’écoute et l’empathie, car la considération que nous accordons aux patients est ce qui pèse le plus sur notre image », est convaincu Philippe Balagna, chirurgien-dentiste à Lyon et président de l’URPS CD/RA. Dès les prochaines semaines, les praticiens de la région vont donc être sensibilisés à cette idée forte mise en avant par le baromètre d’image. En attendant, l’URPS va mettre à leur disposition une affiche reprenant les principaux enseignements de cette enquête. « L’idée est que lorsque nos patients vont prendre connaissance des résultats, le dialogue s’amorce, afin de mieux percevoir leurs attentes », explique Philippe Balagna, conscient que l’image est un enjeu de plus en plus décisif pour la profession.
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