Pour porter l’opinion de la profession auprès des pouvoirs publics dans le cadre des concertations en cours sur la réforme des retraites, la Caisse de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes (CARCDSF) proposait fin 2018 (du 26 septembre au 6 novembre) de répondre à un questionnaire d’enquête sur son site internet www.carcdsf.fr.
14 084 adhérents y ont répondu (âge moyen 56,5 ans), sans que la caisse ne fasse la distinction entre chirurgiens-dentistes et sages-femmes. Les résultats viennent d’être publiés sur ce même site internet.
Ils montrent un fort attachement des praticiens tant au système lui-même qu’à son fonctionnement. À la question « jugez-vous que le futur système de retraite doive préserver les spécificités de votre régime professionnel de retraite ? », la réponse est massive : oui à 83 %. Pourquoi ? Parce que, assurent les sondés, celui-ci prend en compte la spécificité du métier (93 %), il est piloté par des pairs (88 %) et il s’adaptera à ma situation future (84 %). Pas question donc, comme le laisse supposer la réforme, de créer un régime unique (idée repoussée par 57 % des sondés) encore moins d’y mutualiser les réserves prudentielles constituées par la caisse (70 %). La solidarité doit rester intra-professionnelle (79 %).
Éventuellement, elle pourrait être partagée avec d’autres professions libérales (40 % pour versus 43 % contre), mais sûrement pas avec d’autres professions (non à 68 %).
Le même sondage a été proposé à d’autres professions libérales par leurs caisses de retraite : vétérinaires, pharmaciens, notaires, experts-comptables et personnels navigants. Et les réponses… sont identiques (28 587 participants au total). Seuls les chirurgiens-dentistes se distinguent par leur refus de cotiser davantage pour voir leurs pensions augmenter (non à 51 %).
La CARCDSF est membre de « Pro Action Retraite », une association créée en juillet 2018 et regroupant six caisses de retraite. À l’appui de cette enquête, cette dernière publie un livre blanc (également disponibles sur carcdsf.fr). Elle y pose les principes qu’elle défendra dans les semaines à venir : garantie de la pérennité de la retraite des libéraux, pas d’atteinte aux réserves prudentielles destinées à anticiper les évolutions et la démographie des professions représentées, pas de régime unique, pas de contribution sans contrepartie au financement des pensions servies à des retraités partis en retraite à 57 ans, ou encore une solidarité interprofessionnelle « juste ».
Je valide entierement.
Mais dans un systeme où les salarié(e)s sont de plus en plus nombreux au travers de réseaux de soins, de mutuelles, de maison de santé ou de selarl, etc., qui alimentent les caisses de retraite de salariés,comment pourra perdurer le système par répartition des caisses de libéraux ?