Alors que les libéraux de santé (pharmaciens, médecins, vétérinaires…) retrouvent un peu le moral, les chirurgiens-dentistes, eux, broient toujours plus de noir, montre une enquête de CMV Médiforce, filiale de financement de BNP qui, tous les ans, passe au crible les doutes et les espoirs de 483 représentants de 8 professions libérales de santé (PLS) dont, cette année, 60 chirurgiens-dentistes.
À chaque question posée, les chirurgiens-dentistes sont en décalage avec les autres professionnels de santé. « Les dentistes se démarquent de la moyenne par leur plus faible niveau de satisfaction face à leur travail : même si aucun d’entre eux ne se dit « très insatisfait » (3 % pour l’ensemble de l’échantillon), 32 % se disent « plutôt insatisfaits » contre 22 % des professionnels de santé et ils ne sont que 2 % (versus 11 %) à se dire « très satisfaits », souligne CMV Médiforce. Principale cause de cette sinistrose : le « plafonnement des soins prothétiques ».
L’enquête, publiée le 31 mai, a été réalisée entre octobre et novembre 2017, en pleines négociations conventionnelles. 80 % des praticiens se disent opposés à ce plafonnement, alors que 73 % des professionnels de santé s’y montrent favorables… et alors que le tiers payant « généralisable courant 2018 » ne recueille que 39 % d’avis favorables, il ne passe qu’auprès de 13 % des chirurgiens-dentistes. Et tout à l’avenant : à la question de « l’irrésistible extension du pouvoir de l’État », 72 % des PLS y sont favorables, contre 50 % des chirurgiens-dentistes, et 6 praticiens sur 10 ont « l’impression de ne plus faire vraiment leur métier » contre 40 % des autres PLS.
À leur situation actuelle, la moitié des chirurgiens-dentistes donnent une note comprise entre 1 et 4 sur 10 (contre 35 % en moyenne) et aucun ne donne une note supérieure à 7. Pour la situation future, idem : 75 % donnent une note de 1 à 4 contre 53 % et 25 % une note de 5 à 7. Aucun des répondants n’a été au-dessus de 7. Ils sont 5 % dans les autres PLS… Enfin, seuls 49 % des chirurgiens-dentistes recommanderaient à un jeune d’exercer cette profession contre 79 % en 2012…
Les chirurgiens-dentistes négatifs sur leur situation future
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire


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